Barrot veut des points d’accueil pour les migrants

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Invité du Grand Rendez-vous dimanche sur Europe1, le vice-président de la Commission européenne a appelé à lutter contre les réflexes xénophobes.

"Je vais proposer une procédure d’harmonisation de la demande d’asile en septembre", a déclaré Jacques Barrot dimanche matin sur Europe 1. Chargé de la Justice et des affaires intérieures, le vice-président de la Commission européenne a pointé le "problème majeur des flux migratoires" et a appelé à lutter contre les réflexes xénophobes.

Toujours sur l’Europe de l’asile, Jacques Barrot a estimé qu’"il faut des possibilités pour les demandeurs d'asile d'ouvrir des points d'accueil en Libye et en Turquie. Il faut distinguer les migrants économiques, les migrants environnementaux -il y en aura de plus en plus- et les migrants martyrisés".

Interrogé sur le discours de Barack Obama au Ghana, le vice-président de la Commission européenne a estimé que c’était celui "du courage et de la réalité". Jacques Barrot a cependant insisté sur la nécessité "de suivre ces pays africains" et "de veiller à la mise en place d’une véritable gouvernance".

Ancien commissaire aux Transports à l’initiative de la liste noire européenne des "compagnies aériennes poubelles", Jacques Barrot a demandé la création d’une liste noire mondiale. Sur le sujet de l’autorisation des "mégas-camions", il s’est dit "prudent". "Il ne faudrait pas que ce dispositif remette en question la sécurité routière et le développement du fret ferroviaire".

Sur le "grand emprunt" en France lancé par Nicolas Sarkozy, Jacques Barrot s'est montré prudent. "Certes, il faut préparer la sortie de crise mais il ne faut pas dépenser inutilement". Selon lui, l'emprunt doit être "ciblé sur les dépenses qui accélèrent la croissance de demain". Il a cité comme exemple "les pôles de compétitivité".

Jacques Barrot a temporisé les conséquences d’un éventuel 'non' à la ratification du traité de Lisbonne par les Irlandais : "Il ne serait pas la fin de l'Europe mais le signe de l'enlisement institutionnel", ajoutant qu’il avait toutefois "bon espoir" que le 'oui' l'emporte.

Enfin, sur la candidature du président de la Commission européenne,José Manuel Barroso, à un deuxième mandat, a aussi été évoquée. Pour Jacques Barrot, "On est injuste avec Barroso. Si l'Europe avance, c'est en partie grâce à lui." Il a par ailleurs souhaité à mots couverts que le président de la Commission soit reconduit afin de "sortir de la crise partisane".