Barroso obtient l'adoubement des 27 du bout des lèvres

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le président sortant de la Commission européenne a du se contenter d’un "soutien de principe" des dirigeants européens à ses désirs de second mandat.

Un consensus pour soutenir du bout des lèvres José Manuel Barroso, mais toujours beaucoup de problèmes pour relancer le traité de Lisbonne en Irlande : c’est sur un bilan mitigé que s'est s’achevé le premier jour d’un sommet européen qui réunit, à Bruxelles, les dirigeants de l’Union européenne.

Jose Manuel Barroso, qui espérait être formellement désigné dès jeudi pour un second mandat à la tête de la Commission, en aura été pour ses frais : l’ancien premier ministre conservateur portugais a du se contenter d’un "soutien de principe" des dirigeants européens.

Les chefs d’Etats et de gouvernement ont refusé de contourner le Parlement européen, qui doit aussi se prononcer. José Manuel Barroso est loin d’y faire l'unanimité, et le patron des parlementaires socialistes européens a déjà prévenu jeudi que son groupe refuserait de voter la reconduction du président sortant, notamment critiqué pour son manque de réactivité face à la crise financière et sa docilité à l'égard des grands Etats. La fronde est également menée par Daniel Cohn-Bendit, qui a répété son hostilité à la reconduction de Barroso, à Nicolas Sarkozy, jeudi matin.

Pas de consensus, en revanche, sur l’avenir du traité de Lisbonne, l’autre grand dossier du jour. Le texte, difficilement compréhensible pour les non-spécialistes, vise à rendre l'UE plus efficace et plus influente dans le monde, mais s'est heurté à une succession d'obstacles depuis sa conception, et butte désormais autour de la question de sa ratification par l’Irlande.

Le premier ministre irlandais Brian Cowen est arrivé à Bruxelles fort d’une revendication : il souhaite que ses 26 partenaires s'engagent "sans équivoque" à assurer à son pays sa neutralité militaire, son interdiction de l'avortement, et son régime fiscal. Ces revendications ne sont pas au goût des chefs d'Etat et de gouvernements, qui rechignaient jeudi soir à accepter de s'engager formellement sur ces points.

> Les différentes conférences de presse peuvent être suivies en direct sur internet, sur le site du Conseil européen.