Angolagate : Pasqua charge Chirac, Balladur et Juppé

  • Copié
, modifié à
Le sénateur assure que l'ex-président et les deux anciens premiers ministres étaient au courant des ventes d'armes à l'Angola.

Charles Pasqua avait prévenu. Le sénateur de 82 ans avait promis de faire "trembler un certain nombre de personnages de la République", mercredi sur Canal+ (voir la vidéo).Il s'exprimait au lendemain de sa condamnation en première instance à un an de prison dans le dossier de l'Angolagate. Jeudi, dans un entretien au Figaro, l'ancien ministre de l'Intérieur lance une nouvelle salve et assure que l'ex-président Jacques Chirac et les anciens premiers ministres Edouard Balladur et Alain Juppé étaient au courant de la vente d'armes à l'Angola.

"Dans l'affaire de l'Angolagate, de nombreux documents ont été classifiés secret défense, et le tribunal n'a pas pu y avoir accès. Or, avec ces documents, on aura la preuve que tout le monde était au courant des ventes d'armes à l'Angola", prévient Charles Pasqua.

"Le président de la République, le premier ministre, le ministre des Finances et le ministre de la Défense. Tous les quatre étaient forcément au courant. Sous le mandat de François Mitterrand de 1993 à 1995, puis sous la présidence Chirac de 1995 à 1998. Plus, les deux premiers ministres concernés que sont Edouard Balladur et Alain Juppé", précise-t-il.

Invité mercredi de Questions d'info LCP/France info/AFP, Edouard Balladur a assuré ne pas être au courant de ces ventes d'armes à l'Angola, qui se sont déroulées de 1993 à 1998. "Je me permets de vous dire que je n'étais pas le premier ministre de Jacques Chirac", a-t-il expliqué en ajoutant ne pas être informé "du tout" de ces questions. Aucune information concernant cette vente d'armes n'est parvenue sur votre bureau ?, lui a-t-on demandé. "Pas que je me souvienne, non", a répondu Edouard Balladur.

"Edouard "Balladur peut dire ce qu'il veut. Malheureusement pour lui, un document a été présenté au tribunal montrant que son directeur de cabinet lui avait fait remonter une note. Monsieur Balladur n'a plus de mémoire, cela peut arriver", ironise Charles Pasqua dans les colonnes du Figaro.

> Angolagate : vers une levée du secret défense ?

> Pasqua contre-attaque