"Anelka nie l’évidence" du sens de la quenelle

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LE POINT DE VUE DE - Pour Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême-droite, la carte du "je ne savais pas" ne tient pas.

Contexte.  Nicolas Anelka persiste, signe et a même expliqué son geste : non, sa quenelle, effectuée lors de la célébration d’un but, samedi, n’est pas un geste antisémite mais une bravade anti-système.

Pour Jean-Yves Camus, spécialiste de l'extrême-droite interrogé par Europe 1, c'est un peu facile de jouer la carte du "je ne savais pas" : "on ne peut plus soutenir la thèse selon laquelle ce geste n’est pas de nature antisémite. Peu importe au fond qu’il soit un salut nazi inversé ou pas, on a des éléments de contexte qui sont les déclarations répétées de Dieudonné contre la communauté juive. A partir du moment où on pose en faisant la quenelle devant une photo d’Anne Franck, comme je l’ai vu, peu importe que l’on soit un antisémite déclaré ou non, on est en tout cas un pervers absolu."

"Des idiots" ou "des pervers". Pour le politologue, ceux qui effectuent la quenelle sont à classer dans deux catégories : "s’ils ignorent [la signification, Ndlr], ce sont des idiots. S’ils feignent de l’ignorer, ce sont des pervers." Nicolas Anelka ? "Il est dans la catégorie de ceux qui nient l’évidence."

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