Gérard Larcher 4:37
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Manon Fossat
Le président Les Républicains du Sénat, Gérard Larcher, était l'invité lundi matin de Sébastien Krebs dans Europe Matin. Conducteur assidu d'une 4L beige depuis cinquante ans, il est revenu sur son histoire d'amour et sa véritable passion pour ce véhicule, à l'occasion du 60e anniversaire de cette Renault emblématique.
INTERVIEW

Qui a dit que le deuxième personnage de l'État ne pouvait pas être en même temps un passionné de 4L ? À l'occasion du 60e anniversaire de cette voiture qui a marqué des générations de Français, le président du Sénat, Gérard Larcher, est revenu sur son histoire d'amour avec cette Renault, qu'il conduit toujours occasionnellement. Invité de Sébastien Krebs dans Europe Matin lundi, il a accepté de replonger dans ses souvenirs avec cette icône hexagonale.

Ses premiers pas de conducteur

"La 4L, c'était la voiture de ma mère. Elle venait nous chercher avec au pensionnat, c'était celle avec le hayon arrière qui se rabattait. Et c'est avec cette voiture que j'ai fait mes premiers pas de conducteur automobile avant d'avoir le permis. Mais soyons clairs, c'était dans la cour de la ferme", s'est rappelé le président du Sénat.

Mais ses premiers vrais souvenirs avec ce véhicule remontent à ses 19 ans et à un voyage un peu particulier, dans deux pays alors sous dictature. "Nous sommes partis à deux copains et nous avons fait le tour de l'Espagne et du Portugal. Ça a été une découverte assez extraordinaire de pays qui ont rejoint la démocratie, après nos études de vétérinaire. Ce déplacement est un souvenir très fort pour moi." Cette 4L beige lui aura même servi de dortoir lors de cette escapade. "Enfin, on a surtout couché à côté de la voiture, dans des fossés", avoue Gérard Larcher. "C'était un été formidable."

"À Rambouillet, tout le monde connaît ma 4L"

Cinquante ans après, l'homme politique est toujours en possession de cette voiture. "Aujourd'hui, c'est une voiture de collection. Je fais l'entretien chez un petit garagiste et parfois moi-même, mais je ne suis pas très doué. Quand on reprend la brochure de la Renault R4 de l'époque, il vendait ça avec une sécurité mécanique dont je peux sans problème vous confirmer la qualité."

Gérard Larcher assure être un conducteur toujours assidu de la 4L et se déplacer régulièrement avec dans sa région de Rambouillet : "Ici, tout le monde connaît ma R4. Ça m'arrive même d'aller avec dans des manifestations officielles et d'ailleurs, quand je la gare dans la rue, il arrive que des gens me laissent un petit mot sur le pare-brise."

Malgré le froid, un démarrage au quart de tour

"On fait tout dans une 4L", vante le président du Sénat. "Je me souviens que pendant mes études de véto, je transportais les médicaments dans des caisses, j'emmenais le matériel de chirurgie… Ça ne tombe jamais en panne, ça démarre tout le temps. Là par exemple, elle vient de vivre une épreuve : il a fait -10 degrés la semaine dernière. Et pourtant, elle a démarré au quart de tour", s'amuse Gérard Larcher. "C'est vraiment un symbole familial, avec beaucoup de souvenirs. Après, c'est vrai que pour quelqu'un comme moi, sortir de la 4L, c'est simple, mais il ne faudrait pas que je prenne 15 fg de plus."

Quant au modèle de 4L électrique que pourrait bien relancer Renault en 2025 avec le même volant et les mêmes phares que dans les années 60, Gérard Larcher se dit convaincu. "Je dis banco, parce que c'est une voiture qui s'est vendue à plus de 8 millions d'exemplaires, qui était accessible et qui rend d'énormes services. Celle que j'ai actuellement, même si j'ai fait les contrôles anti-pollution, elle n'est pas vraiment optimale par rapport à nos préoccupations d'aujourd'hui. Alors je suis bien sûr pour une nouvelle, plus en accord avec ces critères."