Le général de Gaulle, décédé le 9 novembre 1970, repose à Colombey-les-Deux-Églises. 1:31
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Par Hadrien Bect, édité par Antoine Cuny-Le Callet
Emmanuel Macron doit se rendre ce lundi à Colombey-les-Deux-Églises pour un hommage au général de Gaulle, à l'occasion du cinquantième anniversaire de sa mort. Citant régulièrement le général, le chef de l'État fait partie des nombreux politiques, à droite comme à gauche, qui se présentent comme ses héritiers. 

La France célèbre ce lundi le cinquantième anniversaire de la mort du général de Gaulle. Emmanuel Macron est attendu à la mi-journée à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage à la plus grande figure de l'histoire de la politique française. Pour cause d’épidémie de Covid-19, la célébration sera sobre, avec seulement trente participants. La messe qui se déroule chaque année est quant à elle annulée. Mais 50 ans après sa mort, la venue du président de la République illustre le fait la majorité de la classe politique se réclame du général de Gaulle et tente de s’approprier son héritage.

A chacun son de Gaulle. Emmanuel Macron tente souvent d'utiliser l'image du général pour rassembler. En mai dernier, à la sortie de la première vague de coronavirus, le chef de l'État célébrait "l'esprit français qui jamais ne se résout à la défaite, qui choisit la conquête et embrasse l'audace". D’autres présidents avant lui ont invoqué la figure du général. En 2008, Nicolas Sarkozy dressait même un parallèle entre de Gaulle et lui-même : "Le général est attaqué par tous les partis. Le général de Gaulle a toujours paru illégitime", scandait-il alors.

Du Rassemblement national aux socialistes

Plus à droite, le Rassemblement national est historiquement anti-gaulliste. Pourtant, Marine Le Pen n'hésite pas à le citer en exemple pour se présenter comme la championne de l'indépendance nationale. "Nous avons des points de connexion très forts avec le discours du général de Gaulle", lâche le député Sébastien Chenu au micro d’Europe 1. "Sur l'indépendance de la France, la nécessaire unité des Français au-delà de la droite et de la gauche..."

La gauche, elle aussi, n’hésite plus à vanter les mérites et les vertus du général. La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo s'est ainsi récemment rendue à Colombey-les-Deux-Églises, prouvant qu'aucune autre figure n'a aujourd'hui dépassé celle de de Gaulle.