Hubert Védrine était ministre français des Affaires étrangères en 2001. 3:01
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Invité samedi de Jean-Pierre Elkabbach, sur Europe 1, l'ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine a défendu la décision des Américains d'intervenir en Afghanistan après les attentats du 11-Septembre. "C'était une riposte légitime", assure-t-il. 
INTERVIEW

Ministre français des Affaires étrangères au moment des faits, Hubert Védrine a vécu de près les attentats du 11-Septembre 2001, qui a fait près de 3.000 morts aux Etats-Unis, ainsi que l'organisation des représailles américaines. Invité samedi d'Europe 1, il défend la décision d'intervenir en Afghanistan, qu'il qualifie de "légitime riposte".

"Avec le président Chirac, on a soutenu la réaction qui s'est organisée après pour annihiler la base arrière du terrorisme qui était d'Al-Qaïda, qui s'était installée en Afghanistan avec les talibans", se souvient-il. A l'époque, rappelle-t-il, "il n'y avait pas eu de critiques". 

"Le monde pensait les Etats-Unis inattaquables" 

Pour Hubert Védrine, cette intervention en Afghanistan était une "réaction légitime". "Ce n'est pas une histoire de vengeance, c'est une légitime riposte pour détruire la base arrière d'Al-Qaïda pour qu'ils ne puissent pas recommencer", poursuit-il. Et d'insister à nouveau : "Au sein du Conseil de sécurité comme du débat international, aucune puissance, ni la Russie ni la Chine, ne l'a contesté". L'ancien ministre précise toutefois qu'il parle "du début" de l'intervention américaine, et non pas des années suivantes qui ont été marquées par un enlisement du conflit. 

Au micro de Jean-Pierre Elkabbach, Hubert Védrine est revenu sur l'impact de ces attaques sur l'opinion internationale. "Ce qui a sidéré la sphère américano-globalisée, c'est que New York puisse être attaquée (...) Symboliquement, le monde pensait que les Etats-Unis étaient inattaquables… Ça a sidéré tout le monde."