Camille Lacourt a vaincu son burn-out et souhaite désormais aider les autres personnes atteintes de ce mal profond à s'en sortir. Invité sur le plateau de C à vous lundi 10 avril 2023, le nageur, qui collabore avec la Fondation pour la recherche médicale, a tenu à faire de la prévention en racontant les premiers symptômes de son burn-out.
"J'avais l'impression de tomber"
"Un matin, on ne se lève pas. On reste au lit. On se dit que ça ne sert à rien", s’est-il souvenu dans un premier temps. "Et ça dure. Une semaine, deux semaines. J'avais cette image, j'avais l'impression de tomber, d'être dans une chute libre incessante", a ensuite expliqué le sportif, quintuple champion du monde. Camille Lacourt a fini par s'en sortir après une longue période de convalescence. Sur le plateau de C à vous, il s'est remémoré des petites choses qui l'ont aidées à remonter la pente.
Camille Lacourt s'est fixé des "petits objectifs" pour aller mieux
"Un jour, j'ai compris que c'était moi qui devais décider de toucher le sol pour pouvoir me relever. La clé, pour moi, a été de me fixer de petits objectifs concrets : me raser la barbe, me laver tous les jours, prendre mes repas à horaires fixes, etc", a détaillé le nageur. Autant de conseils pour celles et ceux qui souffrent d'un burn-out. Même si le syndrome d'épuisement de Camille Lacourt était avant tout sportif. Le nageur a sombré après sa contre-performance aux JO de Londres. "J'avais travaillé des années pour arriver aux Jeux olympiques, j'étais champion du monde en titre... Et je fais quatrième aux Jeux. Je me dis que les 10-15 ans que j'ai passé dans une piscine n'ont servi à rien, pour en arriver à un échec", a-t-il confié face à Anne-Elisabeth Lemoine et ses chroniqueurs.
Son burn-out était donc bien spécifique. "Dans le monde du travail, c'est vraiment l'accumulation, et peut-être un moment où les gens se sentent oppressés et n'ont plus d'issue", a souligné Camille Lacourt en guise de conclusion. Un témoignage fort alors que les sportifs sont de plus en plus nombreux à briser le tabou de la santé mentale.