François Cluzet abandonné par sa mère à l'âge de 8 ans : pourquoi il ne lui en a jamais voulu

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Solène Delinger , modifié à
François Cluzet est l'invité d'Europe 1 samedi dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie", à l'occasion de la sortie en salles de son nouveau film "Mascarade", réalisé par Nicolas Bedos. Au micro d'Isabelle Morizet, l'acteur de 67 ans fait des confidences bouleversantes sur son enfance difficile, marquée par le départ de sa mère alors qu'il n'avait que 8 ans...

François Cluzet est de retour au cinéma. L'acteur est en effet à l'affiche de Mascarade, le nouveau long-métrage de Nicolas Bedos, aux côtés de Pierre Niney et Isabelle Adjani. Invité au micro d'Isabelle Morizet samedi sur Europe 1 pour parler de ce film s'intéressant aux faux-semblants et à la manipulation, l'acteur de 67 ans s'est laissé aller à quelques confidences sur son enfance. Et, cette dernière n'a pas été facile. 

"Tous les enfants ont besoin de leur mère"

La mère de François Cluzet les a en effet abandonnés lui et son frère, quand elle a décidé de quitter leur père pour un autre homme. Elle n'est jamais revenue pour ses fils, préférant vivre sa vie avec son nouvel amant. Un terrible épreuve pour le petit François, qui n'avait alors que 8 ans. Et pourtant, il ne lui en a jamais voulu. "Je dirais même aussi que ça m'a rendu service après en avoir souffert, parce que tous les enfants ont besoin de leur mère. Mais ça m'a rendu service parce que finalement, les séparations chez moi ont été nombreuses", confie la star dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. 

"Elle est partie par amour"

"Parce que, quand on n'est plus amoureux, on prend du temps avant de ne l'être à nouveau. Et que finalement, si la vie vaut le coup d'être vécue, c'est parce qu'on aime. Autrement, le reste, c'est quand même beaucoup moins intéressant". S'il n'a pas compris, quand il était enfant, pourquoi sa mère avait décidé de partir, François Cluzet comprend aujourd'hui son choix. "Finalement, elle est partie par amour", assure-t-il. Après le départ de sa mère, François et son frère ont vécu un enfer avec leur père, devenu dépressif. "A cette époque-là, les pères n'étaient jamais tendres", souligne François Cluzet qui a souffert de l'injonction au "virilisme" de son père qui voulait faire de lui et de son frère "des hommes, des vrais". 

"C'est en essayant de comprendre ses failles qu'on peut atteindre le bonheur"

"Ça veut dire quoi ? D'être dur, de n'avoir aucune émotion, de ne pas être sensible. C'était tout le contraire de ma personnalité", confie l'acteur au micro d'Isabelle Morizet. "J'étais sensible. J'avais ce côté féminin, c'est-à-dire que moi, j'osais parler de ma mère dans la cuisine de l'arrière boutique et c'était très mal vu". Le petit François devait en effet dissimuler ses failles. "C'est très dommage parce que c'est justement en les avouant, en essayant de les comprendre, de les analyser, qu'on peut atteindre le bonheur. Si on reste dans ses traumas, on les garde jusqu'à la fin. Tout le monde le sait, on vit avec son enfance", rappelle l'acteur dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie.  

C'est en faisant une psychanalyse pendant huit ans que François Cluzet a surmonté ses traumatismes d'enfant et a trouvé le bonheur. "J'ai fait une psychanalyse pendant huit ans pour essayer de comprendre pourquoi j'étais aussi autodestructeur. Maintenant, évidemment grâce à l'analyse, puis grâce à l'amour que j'ai reçu, ce côté autodestructeur a disparu", conclut-il.