Amir 1:38
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Solène Delinger , modifié à
Amir est l'invité d'Europe 1 ce samedi 4 février dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" pour parler de son seul-en-scène "Sélectionné", qu'il joue en ce moment au théâtre Marigny, à Paris. Au micro d'Isabelle Morizet, le chanteur, désormais comédien, s'est confié sur son handicap. L'interprète de "J'ai cherché" est en effet sourd d'une oreille. 

Amir ne cesser de réinventer. Médecin dentiste, il a abandonné sa profession il y a quelques années pour se consacrer à sa passion : la musique. Alors que ses proches craignaient pour son avenir, Amir a déjoué tous leurs pronostics en arrivant en finale de la troisième saison de The Voice. 

Amir est né sans canal auditif dans l'oreille droite

Sa participation au concours de l'Eurovision en 2016 l'a propulsé sur le devant de la scène, faisant de lui la nouvelle star de la pop française. Mais aujourd'hui, le chanteur franco-israélien a découvert une nouvelle corde à son arc : la comédie. Il incarne, sur les planches du théâtre Marigny, Alfred Nakache, le meilleur nageur français des années 1940, déporté à Auschwitz.

Invité au micro d'Isabelle Morizet samedi 4 février pour parler de ce seul-en-scène bouleversant, Amir en a profité pour faire quelques confidences sur son parcours fulgurant. Petit garçon, rien ne le prédestinait à devenir chanteur, bien au contraire. Car Amir est né sans canal auditif dans l'oreille droite. Adolescent, il a refusé l'implantation d'une puce dans cette oreille qui lui aurait certainement permis d'entendre vraiment. Le chanteur a en effet toujours bien vécu son handicap, comme il l'explique sur Europe 1. 

"Je suis né comme ça et je suis très bien"

"J'entends en mono et pas en stéréo", confie-t-il. "J'entends tout avec une seule oreille et ça ne m'a jamais dérangé pour vivre, pour fonctionner, pour faire ce que j'ai envie de faire. Donc, c'est peut-être un handicap officiellement parlant, mais pas pour moi. Je suis né comme ça et je suis très bien", poursuit la star qui a même trouvé des avantages à son handicap.

"Je dors très bien, mieux que la moyenne parce que je choisis le bon côté et j'ai même le souvenir de mieux réviser et de me concentrer plus facilement. Quand j'étais à la fac, il suffisait juste que je ferme une oreille et j'étais isolé du monde", explique-t-il face à Isabelle Morizet. Amir l'assure : il n'a pas le sentiment de louper quelque chose car il n'a jamais connu ce fameux "quelque chose". "On se contente de ce qu'on a", conclut-il avec philosophie.