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Alexis Patri
Le journaliste sportif Yoann Riou, connu pour ses commentaires de match à l'énergie débordante, était l'invité d'Anne Roumanoff dans l'émission "Ça fait du bien", mardi. Interrogé sur la place des femmes dans le journaliste de sport, il a rendu hommage à ses collègues qui ont pris la parole contre le sexisme.
INTERVIEW

"C'est incroyable que l'on soit en 2021 et que l'on commence seulement à mettre des femmes au commentaire des matches !" Yoann Riou, commentateur sportif emblématique de La Chaîne L'Équipe, s'étonne mardi dans Ça fait du bien de la place encore mineure accordée aux femmes dans le journalisme sportif. Il rend également hommage à ses consœurs, et notamment à celles qui ont dénoncé le sexisme de ce milieu dans le documentaire de Marie Portolano Je ne suis pas une salope, je suis journaliste.

Un documentaire que Yoann Riou qualifie d'"extraordinaire" et de "fantastique". Alors qu'il entend encore dire que les femmes ne peuvent pas commenter des rencontres de football, le journaliste se réjouit au contraire de la présence de ses consœurs à l'antenne. "Tous les mercredis, je suis accompagné par Candice Rolland, qui est une formidable présentatrice de foot", rappelle-t-il.

"Pas au micro parce que ce sont des femmes"

"À La Chaîne L'Equipe, on a Anne-Sophie Bernadi qui commente le sport principal de la chaîne, le biathlon. Il y a Claire Bricogne qui commente le vélo", énumère-t-il. "Ce sont des femmes fantastiques, des journalistes extraordinaires. Et elles ne sont pas au micro parce que ce sont des femmes : elles sont journalistes."

Yoann Riou cite également Marianne Mako, qui commentait le football dans les années 1980 et avait intégré l'équipe de l'émission Téléfoot en 1987. "Elle a vraiment essuyé les plâtres", se souvient-il. "Mais il y aura de plus en plus de femmes journalistes de sport, et c'est tant mieux !" Pour le journaliste, le mouvement vers la parité dans le journalisme de sport doit désormais accélérer.

"C'est vraiment très important parce que ces femmes le méritent, parce qu'elles consacrent aussi leur vie à ça. Elles méritent d'avoir le micro et d'avoir l'antenne", appuie-t-il, avant d'évoquer une nouvelle fois le sexisme pointé dans le documentaire de Marie Portolano. "J'espère que ce combat va continuer. Elles méritent la parole. Elles méritent que la parole se libère. Et oui, ce milieu est violent."