Retour aux origines, un an tout juste après l'annonce du premier confinement. France 5 diffuse mardi soir à 20h50 le documentaire Covid-19 : aux origines d’une crise mondiale. Ce film revient sur les premières images de la pandémie de Covid-19 en Chine, en passant par celles d'Italie, de France, etc. Le documentaire revient aussi sur les décisions politiques inédites et sur le bouleversement des équilibres mondiaux. Le tout commenté et analysé par des personnalités de premier plan : des médecins, des journalistes, des correspondants à l'étranger, mais aussi le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer. Un recul nécessaire et intéressant selon le réalisateur du documentaire Benoît Chaumont, invité lundi de Culture-Médias.
"À chaque image du confinement, j'ai des frissons"
"Même si on est dedans, il s'est passé tellement de choses depuis mars 2020 que l'on a tendance à oublier. C'est un peu le bazar dans nos têtes concernant la chronologie des évènements", estime le réalisateur sur Europe 1. "Ça fait du bien et c'est important de remettre les choses dans l'ordre un an après."
Mais faire le tri dans ces images de l'année 2020 n'a pas été de tout repos pour Benoît Chaumont. "À chaque fois que je retombe sur des images de confinement, j'ai des frissons. C'est fou de voir à quel point ce moment de sidération a pu nous marquer", observe-t-il. Cette sidération répond à une décision radicale, celle confinement total de la population française le 17 mars 2020.
Manque de préparation malgré les alertes
Et pourtant, il y avait eu des alertes sur le risque élevé de pandémie , dans des rapports de scientifiques et de services de renseignement. Mais une partie du monde, dont la France, n'a pas appris des épidémies précédentes (dont celle de SRAS). Ajoutez à cela un peu d'arrogance française, croire que ça n’arriverait pas chez nous même quand l'Italie voisine était touchée de plein fouet début mars 2020.
"On s'est retrouvé pas préparé, parce que les politiques n'aiment pas être pessimistes", analyse Benoît Chaumont. "Donc si la probabilité qu'une pandémie arrive est minime, on préfère se dire qu'elle n'arrivera pas et de ne pas anticiper. Jusqu'au dernier moment, jusqu'au 16 mars, tout a été fait pour ne pas confiner. Personne n'y croyait vraiment, personne ne voulait y croire." Pour retracer la suite des évènements de cette année qui a marqué le monde, rendez-vous mardi soir à 20h50 devant Covid-19 : aux origines d’une crise mondiale sur France 5.