Trois journalistes ont été licenciés du HuffPost pour des propos discriminatoires

Au terme d'une enquête interne, trois licenciements et des avertissements ont été notifiés, a annoncé la direction du groupe lundi.
Au terme d'une enquête interne, trois licenciements et des avertissements ont été notifiés, a annoncé la direction du groupe lundi. © Capture d'écran
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avec AFP , modifié à
À l'automne dernier, trois journalistes travaillant pour le site Huffington Post France ont été licenciés en raison de propos discriminatoires sur leur messagerie professionnelle.

La direction du groupe Le Monde a annoncé lundi en interne avoir licencié à l'automne dernier trois journalistes travaillant pour le site Huffington Post France en raison de propos discriminatoires.

Licenciés à l'automne dernier. "Ces derniers jours, des articles et des témoignages diffusés sur les réseaux sociaux et sur plusieurs sites d'information ont rappelé que le secteur des médias pouvait, comme d'autres, être le terrain de comportement de harcèlement que nous stigmatisons par ailleurs dans nos articles. Le groupe a lui-même dû faire face dans un passé récent à des faits de ce type, commis dans une de ses filiales", indique ce courrier consulté par l'AFP et signé du président du groupe Louis Dreyfus et de son directeur Jérôme Fenoglio.

Une boucle sur la messagerie professionnelle. "L'automne dernier, nous avons appris l'existence d'une boucle, au sein de la messagerie professionnelle Slack, sur laquelle des collaborateurs du Huffington Post France tenaient dans un cadre professionnel des propos inadmissibles, contraires à la loi et aux valeurs que nous défendons", poursuivent-ils. 

Au terme d'une enquête interne, trois licenciements et des avertissements ont été notifiés et "un programme spécifique a été mis en place par la société qui intervient auprès du groupe sur les sujets de prévention de ce type de risques, afin d'accompagner l'équipe du Huffington Post". "Les propos relevés sur cette boucle, dont la qualification pourrait confirmer qu'ils sont contraires à la loi, sont en tout état de cause contraires à l'ensemble des valeurs que nous portons et ne sont ni admis ni même tolérés au sein de toutes les publications du groupe", indique la direction du Monde. "Il est important que chacune et chacun veille à ce que de tels faits ne puissent se reproduire et à nous alerter immédiatement si un risque était à nouveau identifié", poursuit-il.

Une enquête interne sur le sexisme et les violences sexuelles. Le groupe, qui a lancé fin décembre une enquête interne pour mesurer la réalité du sexisme et/ou des violences sexuelles pouvant exister en interne, en présentera prochainement les résultats.

D'autres journalistes mis à pied lundi. Deux journalistes de Libération et un journaliste des Inrocks ont été mis à pied lundi à titre conservatoire après la mise au jour par Libération d'un groupe appelé "Ligue du LOL" auquel ils appartenaient, accusé d'avoir harcelé d'autres journalistes et blogueurs, en particulier des femmes et des militantes féministes.

À Vice aussi. Selon L'Express, une affaire distincte a touché la rédaction de Vice France à l'été 2017 et deux de ses journalistes ont été licenciés pour de "graves dérives sexistes".