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Cyril Lacarrière et Louise Bernard, édité par Gaétan Supertino
M6 consacre sa soirée de dimanche soir aux violences subies par les femmes au sein du couple. "J'avais envie de montrer le mécanisme dans lequel ces femmes sont emprisonnées", explique la réalisatrice. "Il fallait que ça sorte", témoigne également une victime, au micro d'Europe 1.

M6 mobilise son antenne pour sensibiliser les téléspectateurs aux violences subies par les femmes au sein du couple. Un numéro d’Enquêtes exclusives ET de Zone interdite est consacré au sujet ce dimanche soir. Un documentaire exceptionnel, réalisé par Mélanie Van Der Ende, sera diffusé à partir de 21h05. 

"J'avais envie de montrer le mécanisme dans lequel ces femmes sont emprisonnées. Souvent, les personnes extérieures à ces phénomènes se disent : 'Elle pourrait très bien partir, pourquoi accepte-t-elle d'être frappées depuis tant d'années' ? Ces personnes n'arrivent pas à comprendre le mécanisme dans lequel ces femmes se sont retrouvées", développe Mélanie Van Der Ende. "Elles sont prisonnières, souvent prises au piège, isolées. C'est tout un mécanisme qui se met en place au fur-et-à mesure. Et je voudrais montrer aussi qu'il y avait des solutions", poursuit la réalisatrice.

Entendu sur europe1 :
On a décidé de porter à bras le corps ce combat

La violence conjugale touche environ une femme sur dix en France. Et on estime que seule une victime de violences conjugales sur cinq dépose plainte. Le travail de pédagogie et d’accompagnement est donc essentiel. Pour Ophélie Meunier, qui présente Zone interdite, les médias peuvent jouer un rôle importants.

"M6 a décidé de mettre sa pierre à l'édifice. Pour dire 'stop', il faut prendre conscience de là où on en est et montrer les choses qui sont mises en place et qui sont bonnes, et les choses qui dysfonctionnent et qu'il faut faire changer. On se fait l'intermédiaire entre ces victimes et la réalité. On a décidé de porter à bras le corps ce combat", assure la présentatrice.

Entendu sur europe1 :
J'avais honte de ce que je vivais, de ce qu'il me faisait subir

Dans le documentaire, Aurélie témoigne à visage découvert. Ce qui est extrêmement rare dans ce genre de situation. "J'avais honte de ce que je vivais, de ce qu'il me faisait subir. Je n'avais pas envie d'en parler. Il est quand même arrivé à me faire croire que c'était de ma faute s'il me tapait dessus, que je le poussais à bout, que je le rendais fou", témoigne-t-elle sur Europe 1. "À un moment donné, ça boue, ça boue, ça boue et il fallait que ça sorte. Les femmes n'ont pas de honte à avoir, c'est pourquoi j'ai accepté de témoigner à visage découvert", explique-t-elle. 

Rendez-vous ce dimanche soir, donc, pour ce dispositif spécial de M6 consacré aux violences faites aux femmes.