La France épinglée par le Conseil de l’Europe : "nous ferons tout pour améliorer la situation des femmes", assure Marlène Schiappa

Marlène Schiappa
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Rémi Duchemin , modifié à
Alors que le Conseil de l’Europe a pointé mardi les lacunes de la France en matière de lutte contre les violences faites aux femmes, Marlène Schiappa a assuré mercredi sur Europe 1s’être engagée à faire tous les ajustements réclamés par l’instance européenne.
INTERVIEW

Mardi, le Conseil de l’Europe a épinglé la France sur son traitement des violences faites aux femmes. Dans un rapport, la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la violence envers les femmes pointait les lacunes en matière d’hébergements, une définition du viol problématique, une réponse pénale "insuffisante", des enfants témoins trop peu soutenus… Alors que se tient actuellement le Grenelle des violences conjugales, cette liste fait mal au gouvernement. "Je me suis engagée auprès du Grevio (Groupe d’experts sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique, ndlr) à faire en sorte que nous ajustions tout ce que nous devions ajuster dans notre loi", a assuré Marlène Schiappa mercredi sur Europe 1.

La secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes a revenu à la genèse du rapport. "La France a ratifié la Convention Istanbul, qui est une convention européenne qui définit des standards européens communs", a-t-elle expliqué. "J’étais hier avec la ministre italienne de l’Egalité femmes-hommes qui a aussi un travail à faire pour se mettre à jour vis-à-vis de cette convention. Nous devons le faire et bien évidemment, nous ferons tout ce que nous devons et pouvons faire pour améliorer la situation des femmes", a insisté la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes."

"Nous portons énormément de dispositifs"

Quant à l'avenir, Marlène Schiappa est revenue sur le mea culpa esquissé dimanche dans le JDD par Nicole Belloubet, la garde des Sceaux. "Je crois que c’est la première fois que nous avons une ministre de de la Justice qui partage le même constat que les associations. Ce n’est absolument pas un reproche ad hominem pour les anciennes garde des Sceaux. Il s’avère qu'il y a des sujets qui à un moment sont dans le débat public et d’autres qui ne le sont pas", a affirmé la secrétaire d'Etat. "La protection des femmes, elle a avancé sous tous les gouvernements. Mais là, pour la première fois, c’est la grande cause du quinquennat, du président de la République. Et pour la première fois, il y a une Grenelle des violences conjugales."

Au sujet des mesures concrètes, Marlène Schiappa a listé des dispositifs qui seraient renforcés pou mise en place à court terme. "Nous portons énormément de dispositifs : le bracelet d’éloignement du conjoint violent par exemple, le fait de porter la déchéance de l’autorité parentale pour les hommes qui ont tué la mère de leurs enfants. Ce n’était pas le cas à présent, nous allons le porter", a-t-elle assuré. "Et puis des chose qui ne relèvent pas de la loi, mais du bons sens, comme la mise en œuvre des ordonnances de protection ou le fait que l’Etat se porte maintenant garant pour que les femmes puissent se reloger via le dispositif Visale…