RSF dénonce la «polarisation» de l'information qui menace la liberté de la presse

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Louise Bernard, édité par Solène Delinger , modifié à
Reporters sans Frontières a publié son classement mondial de la liberté de la presse. Les événements internationaux comme l'invasion de l'Ukraine par la Russie ont considérablement dégradé la situation du journalisme en Russie. Le coup d’État militaire au Mali, pays où le reporter Français Olivier Dubois a été enlevé, a également pesé sur la notation du pays, déjà très basse.

Sur 180 pays étudiés, 12 intègrent la liste rouge "situation très grave" du classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans Frontières. Un triste record. Parmi eux, la Russie. L'organisation non-gouvernementale RSF dénonce justement la guerre de propagande qui a servi à préparer l'invasion russe en Ukraine. L'ONG note également la chute de Hong Kong dans son classement, celle du Mali, et celle de l'Afghanistan aussi avec le retour des Talibans au pouvoir.

Un "regain des tensions sociales"

L'analyse de ce classement révèle, selon RSF, une "double polarisation". Au niveau mondial, déjà :  il existe un véritable fossé, une "asymétrie" entre les "sociétés ouvertes et les régimes despotiques qui contrôlent leurs médias". Un fossé qui accentue les tensions internationales. 

Et puis, il existe aussi une polarisation au sein des démocraties. Cette polarisation de l'information mène à des sociétés plus divisées. Reporters Sans Frontières donne pour exemple les États-Unis et la France qui subissent, selon elle, un "regain des tensions sociales", "accéléré" par de nouveaux médias d’opinion et des réseaux sociaux.