Pourquoi l'ensemble de l'audiovisuel public est en grève

  • Copié
Louise Bernard, avec Alexis Patri , modifié à
Les salariés des chaînes télé, stations radio et sites d'information de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l'Institut national de l'audiovisuel (INA), soit l'ensemble de l'audiovisuel public, sont en grève mardi. Ils s'inquiètent de plusieurs projets du gouvernement concernant leur avenir.

Rien que de la musique sur France Inter, des JT en formats réduits sur France 2 et France 3... L'audiovisuel public est en grève mardi. En plus des salariés des chaînes télé de France Télévisions, des stations radio de Radio France, et de leurs sites Internet, ce sont également les salariés France Médias Monde (France 24, RFI...) et l'Institut national de l'audiovisuel (INA) qui protestent. Soit l'ensemble de l'audiovisuel public français, en France et à l'étranger.

Les salariés de France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et de l'INA s'opposent au projet de suppression de la redevance audiovisuel. Le mouvement social répond à un appel à la grève de plusieurs syndicats, et une manifestation est prévue à Paris mardi midi. L'audiovisuel public pourrait passer d'une source de financement fixe à une somme fixée chaque année dans le budget de l'État. Ce qui le fragiliserait et le rendrait dépendant de l'humeur des dirigeants politiques, selon les grévistes. L'indépendance de ces groupes serait alors, elle aussi, fragilisée.

Inquiétudes autour de la possible fusion des groupes audiovisuels publics

Selon le journal Le Monde, le gouvernement envisage de faire inscrire le budget de l'audiovisuel public dans la loi de programmation des finances publiques, afin de calmer ces inquiétudes. Cette loi doit être votée cet automne. Elle permettrait de donner une forme de garantie sur les sommes qui leur seraient allouées.

Reste un autre point de crispation, la possible fusion entre les différents groupes audiovisuels publics. Le projet a été proposé dans un récent rapport du Sénat. Conséquences probables : des réductions économiques drastiques, qui inquiètent, elles aussi, les salariés.