Plus d'un quart des influenceurs font de la publicité déguisée

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Les influenceurs font la publicité de produits aurpès de leur audience, contre rémunération © DENIS CHARLET / AFP
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Louise Bernard avec Alexis Patri
Devenus une véritable source de revenus, parfois mirobolants, les contenus sponsorisés sont encadrés par la loi française. Pourtant, de nombreux influenceurs font de la publicité sur les réseaux sociaux sans en avertir leur audience. Une pratique qui relève de la publicité déguisée et est passible de prison.

C'est un nouveau métier né ces dernières années : influenceurs. Ces personnalités, souvent issues de la téléréalité, vendent des produits grâce à leur notoriété sur les réseaux sociaux. Plus ils ont d'abonnés qui les suivent, plus ils touchent des sommes importantes pour mettre en avant des produits, via des publications de photos ou vidéos. Mais certains ne sont pas tout à fait transparents : ils ne mentionnent pas toujours qu'il s'agit de partenariats avec des marques.

Pourtant, les réseaux sociaux ont développé des outils spécifiques pour différencier clairement un contenu lambda d'une publicité. Aux yeux de l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité, celles et ceux qui n'affichent pas clairement qu'ils sont payés par les marques font de la publicité déguisée. 

Les petits influenceurs davantage concernés

Une étude publiée lundi montre que plus d’un quart des influenceurs sont concernés : 26,6% d'entre eux font de la publicité déguisée. Et ceux qui se livrent à ces pratiques sont en majorité les plus petits comptes, en dessous de 100.000 abonnés. 

Mais parmi les plus importants, plus d'1 million d'abonnés, ils seraient tout de même autour de 12% à ne pas respecter la loi. Dès lors qu'un influenceur publie du contenu sponsorisé, il doit l'indiquer clairement, soit avec les hashtags #partenariat ou #sponsoring, soit plus clairement avec une indication visuelle ou audio au début des contenus. Les influenceurs concernés par la publicité déguisée risquent jusqu'à 2 ans de prison et 300.000 euros d'amende.