Mathieu Gallet nommé président du conseil de surveillance des Echos

Mathieu Gallet
Mathieu Gallet a été nommé président du conseil de surveillance des Echos © KENZO TRIBOUILLARD / AFP
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avec AFP
L'ancien PDG de Radio France, Mathieu Gallet, a été nommé mercredi président du conseil de surveillance des Echos, a annoncé le groupe Le Parisien-Les Echos, propriétaire du quotidien enlisé dans une crise de gouvernance depuis près d'un an.

L'ancien PDG de Radio France, Mathieu Gallet, a été nommé mercredi président du conseil de surveillance des Echos, a annoncé le groupe Le Parisien-Les Echos, propriétaire du quotidien enlisé dans une crise de gouvernance depuis près d'un an.

Mathieu Gallet succède a André Lévy-Lang

Le dirigeant de 47 ans succède ainsi à André Lévy-Lang, 86 ans, l'ancien patron de Paribas (1990-1999) "ayant fait part de sa volonté d'être déchargé de ses fonctions", selon un communiqué du groupe, propriété de l'empire du luxe LVMH de Bernard Arnault.

Le conseil de surveillance a "voté la nomination de Mathieu Gallet comme président" mercredi, après avoir approuvé sa désignation comme membre indépendant du conseil par un comité représentant l'actionnaire et la Société des journalistes (SDJ) des Echos. Ce comité l'avait proposé "à l'unanimité".

Des craintes concernant l'indépendance du journal

Mathieu Gallet rejoint ainsi les deux autres membres indépendants du conseil, la directrice de l'école de journalisme de Sciences Po Alice Antheaume et le juriste Nicolas Molfessis. Cette nomination survient alors que ces derniers mois les journalistes ont exprimé leur crainte concernant l'indépendance du journal, privé de directeur de la rédaction depuis fin septembre. 

Ce mois-là, la rédaction s'est opposée à une large majorité à la nomination à ce poste de François Vidal, proposé par le conseil de surveillance et qui assurait l'intérim depuis mars et le départ surprise de l'ancien directeur de la rédaction, Nicolas Barré. La SDJ des Echos avait à l'époque dénoncé une "éviction brutale par l'actionnaire" à la suite d'"articles qui auraient déplu".

Mathieu Gallet va-t-il débloquer la situation ?

Début juin, la quasi-totalité des journalistes du titre avait fait une grève de 24 heures, se disant inquiets pour leur indépendance. "Un directeur de la rédaction doit avoir les capacités journalistiques et de management, et donner des gages d'indépendance", a expliqué à l'AFP une source interne souhaitant rester anonyme. 

"A l'heure actuelle on n'a pas de nom. Ca tourne en ce moment par la rotation des rédacteurs en chef, on continue à faire notre travail mais c'est indispensable qu'il y ait un directeur de la rédaction", a ajouté la même source, jugeant possible que Mathieu Gallet tente de débloquer la situation.