Éric Fottorino 3:17
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Céline Brégand , modifié à
"Légende". Voici le nom du nouveau projet d'Éric Fottorino, le patron de l’hebdomadaire "Le 1" et des trimestriels "Zadig" et "America", qu'Europe 1 vous dévoile en exclusivité vendredi. Éric Fottorino a lancé la semaine dernière une campagne de financement participatif pour lancer ce nouveau trimestriel, consacré aux grandes figures de notre époque et composé à 70% de photos.
INFO EUROPE 1

Éric Fottorino, le patron de l’hebdomadaire Le 1 et des trimestriels Zadig et Americase lance dans un nouveau projet. Depuis la semaine dernière une campagne de financement participatif a débuté pour ce nouveau trimestriel. Comme Europe 1 vous le dévoile en avant-première vendredi, il s’appellera Légende et sera consacré aux grandes figures de notre époque, qu’elles viennent du monde du sport, du cinéma, de la politique ou du théâtre. Et à travers ces personnalités, c’est de notre époque que souhaite parler Eric Fottorino.

"Attraper des figures pour montrer en quoi on peut les admirer"

"Ce qui est important pour nous c’est pas tant de faire des strass et paillettes, de parler de stars, c’est vraiment d’attraper des figures pour montrer en quoi on peut les admirer. Puisqu’on est en période de dénigrement, on peut admirer des parcours, même s’ils sont sinueux. En même temps on a grandi avec eux, on a pu être ému avec eux, réfléchir avec eux, s’interroger sur notre époque", explique le journaliste. 

Pour lancer Légende, Eric Fottorino fait appel à toutes les bonnes volontés et à toutes les bourses. Une campagne de financement participatif a été ouverte sur la plateforme KissKissBankBank. Près de 62.483 euros ont été récoltés sur les 100.000 attendus, la partie semble donc bien engagée.

"Pour moi, la photo est une information et quand elle est grande, elle donne une information encore plus intime"

Légende promet de faire la part belle aux photos. Elles représenteront deux-tiers du contenu. Et pour les mettre en valeur, Éric Fottorino promet un format inédit. "Aujourd’hui on miniaturise tout quand il s’agit d'information. c'est de plus en plus petit. Je sais que les imprimeries ont de moins en moins de machines pour faire des grands journaux. Je trouve qu’on rétrécit le récit", estime-t-il. 

"Je pense qu’un récit, comme des idées, comme des gens, cela doit s’incarner, cela doit prendre de la place. J’avais envie une fois encore d’un objet de presse qui ne passe pas inaperçu", explique-t-il. C'est pourquoi le très grand format a été choisi. "Quand on aura des pages simples ou des doubles pages, on va en prendre plein les yeux. Pour moi, la photo est une information et quand elle est grande, elle donne une information encore plus intime. Le grand photographe Robert Capa disait 'Quand une photo est mauvaise, c'est qu'on n'est pas assez près'. On va essayer de se mettre au plus près de ces légendes."     

"Un support en papier, une lenteur de lecture et la variété des regards"

Légende est le dernier né d’une série de nouvelles publications : Le 1, America, Zadig, qui ont un lien entre toutes. "C'est d'abord l'unité. Le 1, c'est un seul sujet par semaine. America, on ne parle que de l'Amérique. Zadig, on ne parle que de la France. Dans Légende, on ne parlera pas de plusieurs légendes. À chaque fois, ce sera une personne", détaille Éric Fottorino.

Autre point commun entre ces publications : "l'idée que la vérité n'appartient à personne, que la vérité, c'est toujours plusieurs regards". "Aujourd'hui, on parle de post-vérité, ou de vérité alternative, ce qui montre toute la maladie du numérique avec la dématérialisation de l'information", constate Éric Fottorino. "Nous, on la matérialise très fortement avec un support en papier, une lenteur de lecture et la variété des regards". 

Pour découvrir Légende, il faudra attendre encore un peu, sûrement jusqu’à cet été. De son côté, Éric Fottorino, a publié son nouveau livre jeudi, consacré à son métier et intitulé La presse est un combat de rue (L’aube).