Julie Gayet 2:54
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Alexis Rey-Millet , modifié à
Julie Gayet revient au micro d'Isabelle Morizet sur sa relation avec Agnès Varda, célèbre réalisatrice française, et l'influence de cette dernière sur sa carrière et son parcours. Dans "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie", l'actrice raconte comment sa perspective du monde du cinéma a été transformée par leur rencontre.
INTERVIEW

D'actrice à productrice, Julie Gayet revient sur l'importance et l'influence qu'a eu Agnès Varda, réalisatrice et amie, sur sa carrière et sa vision du monde du cinéma. Interrogée par Isabelle Morizet dans Il n'y a pas qu'une vie dans la vie sur Europe 1, l'actrice raconte comment leur relation l'a inspirée. Premier contact relativement original entre les deux femmes : Agnès Varda trouvait que l'actrice française ressemblait... à Madonna, avec laquelle la réalisatrice était amie

Agnès Varda, "plus qu'une amitié, un modèle"

Le début d'une longue relation, bien "plus qu'une amitié", explique Julie Gayet. "C'est un modèle, une inspiration. C'était une transmission. Elle m'a montré beaucoup de films, elle m'a emmené à Los Angeles, à Cannes où il y avait un nombre d'acteurs incroyables."

L'actrice voit sa rencontre avec Agnès Varda comme ayant transformé sa perspective sur le monde du cinéma. "Elle avait cette vision mondiale du cinéma, donc j'ai toujours vécu ma pratique comme si c'était en dehors des frontières. J'ai produit des films chiliens, palestiniens, libanais...", raconte-t-elle.

Une actrice et productrice passionnée par tous les métiers du cinéma

Julie Gayet crée, au fil des années, plusieurs sociétés de production dont Rouge International en 2007, connue pour avoir produit le film Grave (2016). Le long-métrage de Julia Ducournau avait notamment été récompensé lors de la semaine de la critique à Cannes en 2016.

Dans une précédente interview, Julie Gayet expliquait les origines de son envie d'être productrice : "Je me suis toujours sentie un peu plus qu'une actrice sur les tournages. Je ne me suis jamais contenté de jouer les scènes. Je me suis toujours intéressée à toutes les étapes de la création et de la production". Interrogée sur ses propos par Isabelle Morizet, Julie Gayet précise comment est née cette curiosité. "Je regardais le chef opérateur, je regardais les machines et puis j'ai même eu envie d'aller au montage. Donc j'accompagnais Agnès et je regardais comment on montait", détaille-t-elle.

Une pratique peu courante chez les comédiens, chose que regrette Julie Gayet. "C'est dommage parce que, grâce au montage, on découvre plein de choses sur le rythme ou le jeu. Ça aide beaucoup un comédien", estime-t-elle. "Ça m'a surtout permis d'ouvrir la porte (du monde du cinéma) à 360 degrés, de l'écriture jusqu'à la sortie d'un film".