Grève à France 3 : des perturbations sur les antennes régionales

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Une grève perturbe la diffusion des journaux de France 3 © France 3
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Julien Pichené, avec AFP , modifié à
La diffusion des nouveaux JT régionaux de France 3, qui remplacent désormais les éditions nationales, a été perturbée lundi sur plusieurs antennes régionales par un mouvement de grève, a indiqué un responsable de la CGT France Télévisions à l'AFP.

La diffusion des nouveaux JT régionaux de France 3, qui remplacent désormais les éditions nationales, a été perturbée lundi sur plusieurs antennes régionales par un mouvement de grève, a indiqué un responsable de la CGT France Télévisions à l'AFP.

Une quinzaine d'éditions n'ont pas pu être diffusées

Il s'agit du troisième mouvement de grève lancé par les syndicats contre le projet dit "Tempo", annoncé l'an dernier par la présidente de France Télévisions, Delphine Ernotte. Cette réforme a acté la suppression des éditions nationales du JT de France 3 - le "12/13" et le "19/20" - par les JT "Ici 12/13" et "Ici 19/20", réalisés entièrement depuis les 24 antennes régionales, qui décline désormais l'information en trois volets: régional, national et international. 

"Une quinzaine d'éditions sur 24 n'ont pas pu être diffusées", les autres ont été "fortement perturbées, parfois avec une durée réduite de moitié", a affirmé à l'AFP Pierre Mouchel, secrétaire général CGT France Télévisions. Les syndicats, contactés par l'AFP, n'étaient pas encore en mesure de fournir des précisions sur d'éventuelles perturbations sur les JT du soir.

Une "reconquête des territoires", selon Delphine Ernotte

Selon la direction, le taux de grévistes sur la journée a été de 5,62%. Ce chiffre demeure toutefois provisoire, a précisé cette même source. 

Les syndicats sont vent debout depuis l'an dernier contre ce qu'ils estiment être une "régionalisation low cost" de l'information et un projet de "casse sociale". "C'est pour nous une façon de redonner la parole à des gens que l'on voit peu sur les antennes, et de la place à ce qui se passe en dehors des lieux de pouvoir", a réaffirmé pour sa part Delphine Ernotte dans un entretien au Monde publié lundi.

"En un mot, je porte une stratégie de reconquête de tous les territoires. Nous nous décentralisons. C’est un mouvement nécessaire et attendu par les Français", a-t-elle estimé.