On sentait venir cette décision depuis quelques jours… c’est désormais chose faite : Disney+ sera finalement lancé plus tard en France, le mardi 7 avril au lieu du 24 mars. Une mauvaise nouvelle pour celles et ceux actuellement enfermés chez eux et qui espéraient peut-être profiter d’une nouvelle offre de vidéos à la demande par abonnement… et donc se gaver des dessins animés Disney. Mais pourquoi ce retard ? Il semblerait que cette arrivée ne plaisait pas à tout le monde, notamment pas à certains opérateurs de téléphonie.
Risque de saturation du réseau
Orange et SFR, notamment, ont beaucoup plaidé pour que la plateforme américaine ne se lance pas en France à la date prévue. En cause : un risque de saturation des réseaux Internet pour cause de confinement général. Les deux opérateurs ont donc mené une bataille de lobbying auprès des pouvoirs publics pour emporter la mise… et Disney a annoncé ce week-end qu’il préférait jouer la carte de l’apaisement et modifier son calendrier.
Une drôle de situation quand même, car Disney+ sera bien lancé mardi au Royaume-Uni, en Allemagne, en Espagne et en Italie… où les gens sont également confinés chez eux dans les deux derniers cas, et où a priori personne ne semble craindre qu’Internet explose à cause de l’arrivée de Disney.
Bataille avec Canal+
Il existe aussi une autre hypothèse : Canal+ avait négocié l’exclusivité de la distribution de Disney+, et c’est donc avec Canal+ que les opérateurs devaient négocier s’ils voulaient également proposer le service à leurs abonnés. Sauf que les négociations n’ont pas abouti. On peut se demander si Orange et SFR auraient fait les mêmes demandes s’ils avaient été en mesure de proposer Disney+ à leurs clients. Une question à plusieurs dizaines de millions d’euros !
En tout cas le gouvernement, lui, est satisfait de ce lancement retardé : un communiqué envoyé dimanche soir par le ministère de la Culture "salue les mesures prises par les grands fournisseurs de contenus sur Internet pour préserver le bon fonctionnement des réseaux de télécommunication".
Le ministère qui au passage précise tout de même que la situation actuelle des réseaux Internet ne soulève pas d’inquiétude générale. Morale de l’histoire : il n’y a pas de problème, mais on préfère quand même le régler.