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Alexis Patri , modifié à
Le journaliste de LCI David Pujadas est lundi l'invité de Philippe Vandel dans l'émission "Culture Médias" pour présenter le dispositif de la chaîne pour la campagne présidentielle. Il est revenu sur l'actualité de ces derniers jours, et notamment le variant Omicron du Covid-19. David Pujadas estime que médias, politiques et médecins créent un climat d'angoisse. 

"Ces données sont un démenti cinglant aux marchands de peurs". C'est par cette formule choc que David Pujadas ouvrait jeudi le dernier numéro de son émission 24 h Pujadas, l'info en questions, avant la rentrée. Une introduction à un numéro sur le variant Omicron du Covid-19 dans lequel il annonçait que "quand on regarde ces données-là, on est très, très loin du climat de panique qui est entretenu actuellement par les médias, certains politiques et certains médecins". Le journaliste de LCI précise ses propos lundi au micro de Philippe Vandel dans Culture Médias.

"J'estime que les médias, globalement, entretiennent un climat de peur", réaffirme David Pujadas sur Europe 1. "La peur fait vendre. La peur est l'alliée du commerce. Les émotions font vendre et la peur est l'émotion la plus immédiatement perceptible, celle qui suscite le plus de réactions."

"La contamination n'est plus un indicateur aussi pertinent"

Le journaliste estime par ailleurs que "une partie de la classe politique" et "une partie aussi des scientifiques et des médecins" participent également à ce climat de peur face au variant Omicron, "pour des raisons différentes". "Les scientifiques et les médecins ont intérêt à annoncer le pire pour se couvrir et pour qu'il n'y ait que des bonnes surprises, et pour préserver l'état de l'hôpital. Ils ont aussi le souvenir de l'épisode de la 'grippette'", explique-t-il.

"D'une certaine manière, tout nous pousse vers la peur", poursuit David Pujadas. "Tout nous pousse vers l'anxiété : l'aspect commercial pour les médias, l'aspect principe de précaution pour les politiques, et l'aspect 'je me couvre' pour les médecins."

L'ancien présentateur du 20h de France 2 appelle à regarder les chiffres. "Aujourd'hui, on nous présente les 200.000 contaminations quotidiennes comme un drame. Or, la contamination aujourd'hui n'a plus rien à voir avec la contamination du printemps 2020, quand c'était le premier variant et que l'on n'était pas vacciné. Aujourd'hui, la contamination n'est plus un indicateur aussi pertinent", estime-t-il. "Donc, arrêtons de nous mettre la rate au court-bouillon tous les jours et d'être dans ce climat d'anxiété, alors que beaucoup d'éléments incitent, d'une certaine manière, à être un peu plus sereins. C'est tout ce que je dis, mais c'est vrai que ça m'exaspère.