Caroline Roux 1280 3:35
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Ugo Pascolo , modifié à
Avec le documentaire diffusé mercredi soir sur France 5, la journaliste Caroline Roux et son équipe partent à la rencontre de ceux qui lutte quotidiennement contre le terrorisme en France. 
INTERVIEW

"Comment la société française s'est-elle adaptée au terrorisme ?". C'est une question épineuse à laquelle s'attaque Caroline Roux et son équipe avec le documentaire "Terrorisme, la réponse française", diffusé mercredi soir sur France 5 à 20h50, et suivi d'un débat. La journaliste revient au micro de Village médias mercredi sur "ce travail amorcé il y a plusieurs mois", programmé à l'origine pour le 11 avril et avancé en raison des événements de l'Aude

Le "mea culpa" de Bernard Cazeneuve. "Dans le documentaire, on voit tout ce qu'on ne peut pas voir quand on est dans l'urgence, dans la réponse politique, policière, dans l'émotion", explique Caroline Roux. "Ça passe par des interlocuteurs qui nous ont ouverts leur porte alors qu'ils ne sont pas bavards : le procureur de la République de Paris François Molins, le patron du renseignement français Laurent Nuñez, ou encore Bernard Cazeneuve". Le ministre de l'Intérieur de l'époque fait "une sorte de mea culpa en revenant pour la première fois sur la période des attentats", dévoile la présentatrice de C dans l'air.

"J'ai adoré que vous me craigniez". Au-delà des grandes figures de l'antiterrorisme français, Caroline Roux est également allée à la rencontre de ceux qui ont voulu faire le djihad. "C'est une jeune fille qui nous a dit une phrase édifiante : 'J'ai adoré être fichée S, j'ai adoré l'interdiction de sortie du territoire, j'ai adoré que vous me craigniez'". Pour la journaliste, le cœur du sujet est là. "Comment trouver une réponse à cette jeune fille, à cette radicalisation, à ce projet de vie complètement absurde et complètement dingue". Le documentaire de 70 minutes est suivi d'un débat en direct avec notamment Catherine Champrenault, procureur général de Paris, Jean-Charles Brisard, président du Centre d'analyse du terrorisme ou encore l'éditorialiste Christophe Barbier.