Histoire, culture locale, et patrimoine. Les relevés d'audience télé sont unanimes : les Français raffolent des émissions historiques. Documentaires, reconstitutions, fictions inspirées d'histoires vraies... Peu importe leurs formes, ces émissions cartonnent. En témoignent par exemple la popularité des émissions historiques de Stéphane Bern, ou le succès international de The Crown, série Netflix qui raconte par le menu le règne d'Elisabeth II. Pour quoi , Europe 1 s'est posée la question, vendredi, dans Culture - Medias.
"Les émissions d'histoire ont les trois ingrédients qui fonctionnent : pouvoir, argent et amour", affirme Stéphane Sallé de Chou, directeur des flux et documentaires RMC Découverte et Story, invité de "Culture-Médias". Un cocktail efficace, d'autant plus accrocheur qu'il raconte des faits réels. "On raconte des choses sérieuses, sans se prendre au sérieux", sourit Vanessa Pontet, co-auteure et co-réalisatrice de La guerre des trônes, la véritable histoire de l’Europe, émission dont la toute dernière saison est diffusée vendredi soir sur France 5, et à laquelle Europe 1 est associée.
L'actualité au prisme de l'histoire
Cette troisième saison revient sur la guerre de Trente ans, qui a déchiré l'Europe entre 1618 et 1638. Un sujet apparemment un peu aride... et pourtant surprenant d'actualité. "Au regard de l’histoire, on comprend beaucoup de choses. On voit par exemple que l'Angleterre a toujours été très indépendante, s'est battue bec et ongles pour son indépendance, sa religion...", raconte Vanessa Pontet. Ou comment apprendre du passé pour mieux comprendre l'actualité.
Parmi les émissions d'histoire, celles à thématiques régionales rencontrent un succès particulièrement fort. "Elles permettent de comprendre ce qu'ont vécu nos grands-parents, ou nos arrières-grands-parents", explique Stéphane Sallé de Chou, évoquant le pic d'audience réalisé par l’émission de RMC Découverte qui retraçait l'histoire des maquisards de l'Ain pendant la Seconde Guerre mondiale.
Des émissions tout public
Les jeunes ne font pas exception à la règle, les audiences sont formelles. "Pour beaucoup d'étudiants, c'est un moyen de mettre en images ce qu'ils apprennent dans les livres. C'est un complément à leur formation scolaire", poursuit-il. De véritables supports pédagogiques appréciés aussi des professeurs, qui sont de plus en nombreux à les utiliser pour documenter leurs cours. "Nous travaillons avec des historiens", affirme Vanessa Pontet. Des émissions 100% historiques, donc, sans fantaisie ou exagération.