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Alexis Patri
Philippe Vandel recevait mercredi dans l'émission "Culture Médias" Jean-Marc Lalanne et Carole Boinet, directeur de la rédaction et rédactrice en chef adjointe des "Inrockuptibles". Le magazine publie le jour même son premier numéro mensuel depuis 26 ans. Un changement de périodicité que justifie son rédacteur en chef.
INTERVIEW

26 ans après, Les Inrockuptibles refont le chemin inverse. Le magazine créé en 1986 était devenu hebdomadaire en 1995, il revient à une périodicité mensuelle à partir le mercredi. Le jour même, "Culture Médias" reçoit Carole Boinet, sa rédactrice en chef adjointe, et Jean-Marc Lalanne, son directeur de la rédaction. Ce dernier explique au micro de Philippe Vandel la décision du magazine de repasser à une parution mensuelle.

"Il y avait un problème d'ingestion du contenu que l'on proposait"

"Clairement, il y avait une usure du modèle de l'hebdo, un long déclin progressif des ventes sur plusieurs années. Et il y avait la nécessité de trouver quelque chose qui relance un peu de désir, vraiment à la fois pour ceux qui lisent et pour ceux qui font le journal", analyse Jean-Marc Lalanne, pour qui les lecteurs de l'hebdomadaire n'avaient plus le temps de lire le magazine qu'un nouveau numéro sortait déjà. "Il y avait un problème de rythme et de capacité d'ingestion du contenu que l'on proposait".

La solution choisie a donc été de redevenir un mensuel. "C'est un peu dans les gènes du journal. C'est un chemin qu'on a déjà parcouru dans un sens et ça nous semblait vraiment opportun à ce moment-là de le parcourir dans l'autre sens", explique le directeur de la rédaction.

Mois de sujets, mais traités plus longuement

"Les Inrocks sont devenus hebdo dans un monde où Internet n'existait pas et où il semblait vraiment urgent de devenir plus réactif à l'actualité", rappelle-t-il. "Mais, ces dernières années, on avait le sentiment que ce suivi d'une actu culturelle et artistique un peu frénétique n'était pas forcément la bonne attitude pour produire un objet de presse imprimée." Selon Jean-Marc Lalanne, c'est davantage au site Internet des Inrocks qu'au magazine papier d'être dans cette urgence.

"On avait donc envie, d'avoir, de faire un très bel objet de 200 pages où l'on est plus sélectif", précise le directeur de la rédaction au sujet du contenu du magazine, qui redevient mensuel à partir de mercredi. "On ne choisit que quelques sujets, mais on déploie complètement leur traitement dans des très longs formats. C'est un temps de lecture qui est plus adapté pour la presse imprimée aujourd'hui."

Parmi ces sujets, ce mois-ci, on retrouvera donc un dossier de 35 pages sur l'héritage musical de Nirvana et une enquête sur les fêtes clandestines.