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Champion olympique de boxe en 2000, Brahim Asloum a également fait un crochet par le cinéma en 2013, avec "Victor ‘Young’ Perez". Une expérience restée unique jusqu’alors, mais que le consultant de France Télévisions pour le JO de Tokyo espère bien répéter à l’avenir, comme il l’a affirmé jeudi sur Europe 1.

Ancien boxeur et patron de club de boxe, chroniqueur, consultant, Brahim Asloum est un touche-à-tout, qui a aussi goûté au cinéma. Le champion olympique (à Sydney, en 2000), a en effet tenu le premier rôle de Victor "Young" Perez, sorti en novembre 2013. Si le film a rencontré un succès modeste, la performance de Brahim Asloum a dans l’ensemble été salué par la critique. Surtout, il a donné à l’ancien champion le goût du septième art. Et si Brahim Asloum n’a pas refait l’acteur depuis, l’envie, elle, est toujours là. "J'en ai même rêvé, pour être honnête", a confirmé Brahim Asloum, invité jeudi du Club de l’été sur Europe 1.

"Il n’y a rien qui m’a donné autant d'émotions que la boxe et autant de plaisir. Et c'est vrai que la deuxième chose qui s'est rapproché de ces sensations, c'était le cinéma", a assuré celui qui sera consultant de France Télévisions pour l'épreuve de boxe sur France Télévisions lors des JO de Tokyo. "J'avais l'impression de me préparer comme je prépare un combat de boxe. Il y a trois ou quatre mois de préparation, il faut apprendre son texte, l'avoir en bouche. Donc, j'ai essayé d'apprendre tout par cœur, parce que je n'étais pas un acteur et que j'avais le premier rôle. Donc je me suis mis la pression en me disant ‘t'as pas droit de te tromper’. Donc, j'ai pris ça comme si c'était ma condition physique en préparation d'un combat."

"Il faut improviser comme on le fait sur le ring"

Brahim Asloum a poursuivi l’analogie avec la boxe. "Il faut improviser comme on le fait sur le ring. Moi, je pars du principe que quand vous montez sur le ring, il y a deux instants forts, c'est soigner son entrée et sa sortie. Et au milieu, tu te démerdes", a souri l’ex-champion. "Au milieu, ça peut être compliqué, mais c'est là où il faut s'entraîner, il faut travailler pour pouvoir ne pas subir. Ce qui m'a plu dans ce cinéma, c'était de me mettre en scène. À partir du moment où j'entendais action, voilà, il fallait y être."

Brahim Asloum a par ailleurs rendu hommage à ceux qui, comme lui, sont venus du monde du sport pour aller au cinéma, jusqu’à devenir, pour certains d’entre eux, des acteurs à part entière. C’est le cas de Lino Ventura, ancien lutteur ou encore de l’ex-footballeur Eric Cantona. "Quand vous avez des personnages emblématiques, des légendes du sport, d’être aussi bon dans un autre domaine… J’ai un énorme respect. Pour moi c’est des cracks", a-t-il affirmé. "Sortir d’un domaine où on est performant, d’aller dans un autre univers qui n’est pas le nôtre et de performer, chapeau bas !"