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A.D , modifié à
L'animateur de M6 s'est lancé dans une expérience inédite pour l'émission Dossier tabou diffusée lundi à 21h sur M6 : il a fumé un joint avant de prendre le volant. Objectif ? Mesurer les effets du cannabis.
INTERVIEW

Dans le nouveau numéro de l'émission Dossier Tabou diffusé ce lundi soir en prime time sur M6, Bernard de a Villardière s'est intéressé à l'un des sujets qui fait irruption dans la campagne présidentielle : la légalisation du cannabis en France. Son approche est des plus conceptuelles : il a fumé un joint avant de prendre le volant d'une voiture sur un circuit. L'expérience avait valeur de test pour mesurer les effets du cannabis. L'animateur est revenu sur son ressenti dans Le grand direct des médias.

"Dangereux pour soi et pour les autres". Le journaliste, "fumeur très occasionnel" à ses 20 ans le confirme : "On perd la maîtrise de soi-même". "Je n'ai jamais aimé être dépendant, que ce soit de la cigarette, de l'alcool ou des drogues donc ce n'est pas quelque chose que je recommande. Je l'ai fait pour démontrer que c'est très dangereux, pour soi et pour les autres, quand on est au volant d'une voiture." La question de l'autorisation d'une telle émission se pose. "Je pense que c'est pour la bonne cause donc on verra ce que dit le CSA", commente le journaliste.

Contradiction. Le timing de l'émission, en pleine campagne présidentielle, ne doit rien au hasard. La question de la légalisation est en outre posée par Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon. "Notre pays a l'une des législations les plus répressives au monde concernant le trafic de drogue et notamment le trafic de cannabis. Malheureusement, on est celui où il y a le plus de trafic et celui où il y a le plus de consommateurs. On a essayé de comprendre cette contradiction et de comparer avec d'autres pays, et notamment les Etats-Unis avec le Colorado, pour comprendre quels seraient les effets de la légalisation à la fois sur le trafic et la consommation. On dénonce aussi les fameuses zones de non-droit", ajoute-t-il.

"Je ne vais pas tricher". Bernard de la Villardière se défend de toute provocation. "Je fais mon métier de journaliste. J'ai testé, je ne vais pas tricher, je ne suis pas hypocrite. je ne vais pas dire 'j'ai fumé du cannabis' sans en montrer l'image. L'essentiel du sujet n'est pas là", assure le journaliste dont le passage à bord du véhicule n'est qu'une séquence. Les vertus du cannabis thérapeutique sont par exemple également abordées dans l'émission. "Il y a beaucoup d'autres témoignages dans ce document qui est le fruit de plusieurs mois de travail."