Annulation de "Koh-Lanta" : quelles conséquences économiques pour TF1 ? 20 millions d'euros !

La chaîne pourrait faire face à un manque à gagner de 20 millions d'euros.
La chaîne pourrait faire face à un manque à gagner de 20 millions d'euros. © LUDOVIC MARIN / AFP
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Dylan Gamba , modifié à
Selon "Le Parisien", le manque à gagner pour la Une s'élèverait à 20 millions d'euros. "On a plein de ressources, notamment en fiction", tente de dédramatiser un dirigeant de la chaîne. 

C'est le programme-phare de TF1. Un succès qui ne se dément pas depuis 18 ans. Depuis 2001, Koh-Lanta, programme importé des Etats-Unis, permet à la Une de réaliser des cartons d'audiences. Actuellement en cours de diffusion, "le Combat des héros" fédère chaque semaine près de 4,8 millions de personnes.

Qui dit succès d'audience dit retombées économiques importantes. "Les trente secondes de publicité sont facturées entre 78.000 et 95.000 euros l'hiver et entre 60.000 et 90.000 euros le printemps", précise dans les colonnes du ParisienPhilippe Nouchi, expert chez Publicis Media qui poursuit que "ses trois coupures de pub à chaque numéro sont très lucratives".

20 millions d'euros de manque à gagner. Un autre expert, toujours interrogé par le Parisien, estime de son côté que "TF1 engendre entre 1,5 et 2 millions d'euros de recettes publicitaires chaque semaine". Une opération qui reste extrêmement rentable pour la Une, puisque la société de production APL facture chaque épisode à hauteur de 800.000 euros. L'arrêt du programme, décidé par la chaîne et la société de production à la suite de l'accusation d'une candidate d'agression sexuelle visant un candidat, représente un manque à gagner de près de 20 millions d'euros pour la Une. Un chiffre d'autant plus important quand on sait qu'en 2017, le résultat net du groupe TF1 s'est établi à 136 millions d'euros.

"Décision extrêmement difficile et forte". "Arrêter la production de cette émission, c'est une décision extrêmement difficile et forte", analyse sur FranceInfo  François Jost, professeur en sciences de l'information et de la communication à la Sorbonne nouvelle. Mais pour lui, TF1 n'avait en définitive pas le choix, la majorité de l'audience provenant d'un "public familial". 

Dédramatiser la déprogrammation. La chaîne cherche aussi à dédramatiser la déprogrammation, arguant qu'elle dispose d'autres émissions qui sont capables de fédérer un large public. "On a plein de ressources, notamment en fiction", assure ainsi au Parisien un dirigeant de la Une, qui cite notamment Danse avec les Stars, The Voice Kids ou bien encore la série Profilage