Interruption du JT : France 2 ouvre une enquête

Le JT de France 2 interrompu par des intermittents.
Le JT de France 2 interrompu par des intermittents.
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QUE S'EST-IL PASSE ? – Le plateau du journal télévisé de David Pujadas a été envahi par des intermittents mardi soir.

La question. Comment une quarantaine d'intermittents du spectacle ont-ils pu pénétrer sur le plateau du journal de 20 heures de France 2 ? C'est à cette question que doit répondre France Télévisions, alors que le JT de David Pujadas a été interrompu au bout d'un quart d'heure, mardi soir, à la suite de l'intrusion d'intermittents brandissant des pancartes. Ils souhaitaient notamment protester contre un accord signé en mars dernier sur les règles de l'assurance chômage.

>> Voici ce qu'on vu les téléspectateurs de France 2 vers 20h15 mardi :

Interruption du JT. "Immédiatement, la décision a été prise de rendre l'antenne. Il était devenu impossible de présenter un journal dans ces conditions, sous contrainte", a expliqué Thierry Thuillier, le directeur de l'information de France Télévisions, à Europe 1. La chaîne a donc interrompu son journal pour diffuser des bandes-annonces et des programmes courts, avant d'enchaîner sur la programmation normalement prévue mardi soir.

Les intermittents sont tout de même restés un certain temps sur le plateau, demandant à pouvoir lire un communiqué à l'antenne, selon Francetv info. Mais la chaîne n'a pas cédé. "On ne peut pas se laisser dicter ce que nous passons dans notre journal", a expliqué Eric Monier, le directeur de la rédaction de France 2, au site Puremedias. "Nous nous étions préparés à ça, on ne voulait pas créer un précédent, on a donc décidé d'interrompre le journal".

Une enquête ouverte. Dès mardi soir, alors que France 2 était incapable de fournir des explications sur la façon dont les protestataires ont réussi à accéder au plateau, Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, a annoncé dans un communiqué l'ouverture d'une enquête interne "afin de déterminer comment ont pu être déjouées les mesures normales de sécurité". Des mesures qui "seront adaptées et renforcées afin de prévenir d'éventuelles nouvelles circonstances au caractère tout à fait exceptionnel", assure le groupe public.

Ça s'est déjà passé. Le plateau du JT de David Pujadas envahi par des intermittents : la scène s'est déjà produite en novembre 2003. A l'époque, les intermittents étaient entrés dans l'immeuble de France Télévisions en gravissant un muret puis en passant par une porte destinée à faire entrer les décors, et gardée par un seul pompier. David Pujadas avait laissé son fauteuil pendant deux minutes à l'une des protestataires, qui avait pu lire un message à l'antenne.

Le ministre de la Culture de l'époque, Jean-Jacques Aillagon, avait alors exprimé son mécontentement. "Cette prise en otage du journal télévisé contredit gravement le principe de la liberté de l'information reposant sur l'exclusive responsabilité des rédactions", avait-il estimé, avant de convoquer les responsables de France 2. Dix ans après, la chaîne a au moins pris ses précautions contre ce type de remontrances.

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