De nombreux américains sont venus rendre hommage à Ruth Bader Ginsburg. 1:31
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Xavier Yvon, édité par Antoine Terrel
De nombreux américains se sont rendus mercredi devant la Cour suprême des Etats-Unis pour rendre hommage à la juge Ruth Bader Ginsburg, morte à 87 ans. Se sentant orphelins de cette icône progressiste, ils s'inquiètent de la volonté de Donald Trump de la remplacer par une personnalité conservatrice. 
REPORTAGE

Le recueillement, avant la guerre de succession. Les hommages nationaux ont commencé mardi à Washington pour la juge Ruth Bader Ginsburg, morte vendredi, et une chapelle ardente a été dressée devant la Cour suprême. Tout au long de la journée, de nombreux Américains sont venus s'incliner devant le cercueil de cette icône de la gauche. Et s'inquiètent de la volonté de Donald Trump de la remplacer rapidement pour ancrer la Cour dans le conservatisme. 

Dans la file d’attente, au pied des immenses colonnes blanches de la Cour suprême, les admirateurs de Ruth Bader Ginsburg partagent leur tristesse, mais aussi leur angoisse. "On est terrifiés", confie à Europe 1 une mère venue avec sa fille, notamment pour les droits des femmes. "Trump va nommer l’opposé total de Ruth et ils vont pouvoir renverser tout ce qu’elle a fait. On va revenir aux années 50 !", craint Heather avec son masque à l’effigie de la magistrate. Cette militante démocrate sèche ses larmes, versées devant le cercueil recouvert du drapeau étoilé et ajoute : "On va se battre pour ce que Ruth nous a laissé, et ça passe d’abord par faire élire Joe Biden ". 

Voter Biden ? "On n'a plus le choix"

Faire revenir les démocrates au pouvoir, c’est effectivement la seule issue, explique Justin. "On pourra alors rajouter des juges à la Cour suprême, légiférer sur l’avortement." L'étudiant venu de New York espère, dit-il, que cette perte servira de signal d’alarme pour les démocrates pas très motivés par Joe Biden, notamment les jeunes. "On n'a plus le choix. Il faut voter pour lui", martèle-t-il..

Et comme pour illustrer ce souhait, des manifestants descendent la rue derrière la Cour Suprême, en scandant : "N’oubliez pas de voter en novembre".