OpenAI - Microsoft 1:36
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avec AFP / Crédit photo : JAAP ARRIENS / NURPHOTO / NURPHOTO VIA AFP , modifié à
Pour violation des droits d'auteur, le quotidien américain "New York Times" a lancé des poursuites, auprès d'un tribunal de New York, à l'encontre d'OpenAI, créateur du logiciel ChatGPT, ainsi que de Microsoft, son principal investisseur. Selon le journal, il s'agit bien d'une "violations des droits d'auteur en terme de contenu et de travail journalistique".

Le quotidien américain New York Times a lancé mercredi des poursuites, auprès d'un tribunal fédéral à New York, à l'encontre d'OpenAI, créateur du logiciel ChatGPT, ainsi que de Microsoft, son principal investisseur, pour violation des droits d'auteur. "Comme la plainte l'explique, Microsoft et OpenAI ont utilisé notre travail pour développer et commercialiser leurs produits d'intelligence artificielle (IA) générative sans avoir la permission du 'Times'", a déclaré à l'AFP une porte-parole du quotidien estimant qu'il s'agit bien d'une "violation des droits d'auteur en terme de contenu et de travail journalistique".

Le préjudice subi estimé à "plusieurs milliards de dollars"

Selon la plainte, le journal estime à "plusieurs milliards de dollars" le préjudice subi, dans les faits et d'un point de vue légal. "L'IA générative des défendeurs repose sur des modèles d'apprentissage massif qui ont été construits en copiant et utilisant des millions d'articles du 'Times' protégés par les droits d'auteur", ajoute le quotidien.

Plus encore Microsoft et OpenAI "ont donné aux contenus du 'Times' une importance particulière dans la construction de leur modèle d'apprentissage, soulignant une préférence qui reconnaît la valeur de ce travail".

Le quotidien explique également avoir tenté de négocier avec les deux entreprises afin de "recevoir une compensation adéquate pour l'utilisation de ses contenus", sans succès jusqu'ici cependant. "Les lois sur les droits d'auteur protègent notre journalisme. Si Microsoft et OpenAI veulent utiliser notre travail pour un usage commercial, la loi les oblige à demander d'abord la permission. Ils ne l'ont pas fait", a insisté une porte-parole. Interrogés par l'AFP, ni Microsoft ni OpenAI n'ont pour l'heure fait de commentaire.

Course effrénée à l'IA

Mi-décembre, OpenAI avait trouvé un accord avec le groupe allemand Axel Springer, éditeur notamment du tabloïd Bild, pour le rémunérer afin de fournir des contenus du groupe dans les réponses aux requêtes d'utilisateurs de ChatGPT. Selon les termes de ce partenariat présenté comme inédit par les deux acteurs, les utilisateurs posant une question à ChatGPT recevront en réponse des résumés d'articles édités par les marques d'Axel Springer, notamment Politico, Business Insider, et les quotidiens Bild et Welt.

Depuis le lancement de ChatGPT il y a un an, les géants de la Silicon Valley se livrent une course effrénée à l'IA dite générative. Celle-ci permet d'obtenir textes, images ou lignes de code d'un niveau équivalent à ceux produits par des humains, sur simple requête en langage courant, des modèles entraînés principalement grâce à la masse des contenus présents en ligne.