Verhofstadt : "il faut voir le Brexit comme une opportunité"

Guy Verhofstadt
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Guy Verhofstadt, président de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe au Parlement européen, souhaite que l'Union européenne profite du Brexit pour se réformer.
INTERVIEW

Les Britanniques ont fait leur choix, ils quitteront l'Union européenne. Invité de la matinale d'Europe 1 vendredi, Guy Verhofstadt, président de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe (ADLE) au Parlement européen et ancien Premier ministre belge, souhaite que ce signal d'alarme soit entendu "comme une opportunité de réformer l'Union européenne".

Une Union "qui décide toujours trop tard". "Je crois qu'il faut voir ce résultat aussi comme une opportunité de reformer l'Union européenne, parce que dans beaucoup d'autre pays, il y a des plaintes contre une Union qui n'est pas efficace et n'est pas capable de donner des réponses aux différentes crises", explique Guy Verhofstadt. "Il faut bien analyser ce non. C'est un non contre l'Union européenne comme elle fonctionne maintenant", assure l'ancien Premier ministre belge. "C'est une confédération d'Etats nation basée sur l'unanimité qui n'est pas efficace et qui décide toujours trop tard, avec des mesures trop faibles ou qui prennent beaucoup trop de temps. Qu'il y ait des plaintes contre une Union européenne comme celle-là, c'est évident".

"Créer une vraie Union européenne". Pour le président de l'ADLE, "il faut saisir cette occasion pour ouvrir le débat sur l'avenir de l'UE et essayer de créer une vraie union européenne qui est transparente, efficace et moins technocratique". Un constat pourtant déjà tiré en 2005, lors des votes contre la constitution européenne. Mais "la réalité, c'est que l'on n'a pas tiré les conclusions des votes de 2005", explique Guy Verhofstadt. "On a continué avec une énorme Commission européenne et 28 portefeuilles alors que l'on n'a même pas besoin de ça."

"La décision qui s'impose aujourd’hui c'est, avec ceux qui le veulent, une autre Union européenne, peut-être plus petite, mais qui sera beaucoup plus efficace et beaucoup plus démocratique. Si on ne le fait pas, dans beaucoup d'autres pays il va y avoir les nationalistes, les eurosceptiques, qui vont demander une consultation", conclut-il.