Venezuela : Guaido affirme qu'il n'acceptera pas un "faux dialogue" avec Maduro

Le président en place, Nicolas Maduro (a droite ), s'est dit prêt à rencontrer Juan Guaido (à gauche).
Le président en place, Nicolas Maduro (a droite ), s'est dit prêt à rencontrer Juan Guaido (à gauche). © AFP
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avec AFP
Autoproclamé président par intérim du pays, l'opposant de 35 ans a assuré vendredi qu'il ne participerait pas à un "faux dialogue" avec le gouvernement de Nicolas Maduro.

Le chef du parlement vénézuélien Juan Guaido, autoproclamé "président" par interim du pays, a assuré vendredi qu'il ne participerait pas à un "faux dialogue" avec le gouvernement de Nicolas Maduro.

"La répression, quand elle ne donne pas de résultat, se transforme en un faux dialogue (...) je veux dire clairement au monde et à ce régime : ici personne ne se prêtera à un faux dialogue", a déclaré Juan Guaido lors d'une conférence de presse sur une place de l'est de Caracas, lors de sa première apparition publique depuis sa proclamation.

Maduro se dit prêt pour engager un "dialogue national". Au même moment, le président en place, Nicolas Maduro, s'est dit prêt, en conférence de presse, à rencontrer l'opposant de 35 ans pour engager un "dialogue national". "Personnellement, si je dois aller voir ce garçon (...) j'y vais", a-t-il lancé. Une proposition sèchement rejetée par Juan Guaido, qui a passé les deux derniers jours dans un endroit tenu secret à Caracas. Peu avant, le Mexique, un des rares pays d'Amérique latine n'ayant pas reconnu Juan Guaido, a proposé d'accueillir les deux protagonistes de la crise pour entamer des discussions.

Un président par interim déjà reconnu par les États-Unis. Mercredi, des dizaines de milliers d'opposants étaient descendus dans la rue pour réclamer la mise en place d'un gouvernement de transition et l'organisation d'élections libres. Ces mouvements de protestation contre le régime ont fait 26 morts en quatre jours, selon l'ONG Observatorio Venezolano de Conflictividad Social. Et plus de 350 personnes ont été arrêtées cette semaine lors de ces manifestations, "dont 320 pour la seule journée du 23 janvier", a précisé la Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, qui a réclamé des "discussions immédiates pour désamorcer une atmosphère de plus en plus inflammable". Juan Guaido a déjà été reconnu par les États-Unis puis par plusieurs pays d'Amérique latine et par le Canada.