Un détenu de Guantanamo transféré au Monténégro

Des détenus à Guantanamo.
Des détenus à Guantanamo. © SHANE T. MCCOY / DOD / US NAVY / AFP
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avec AFP
Cet homme, détenu depuis janvier 2002, a été un garde-du-corps du chef d'Al-Qaida Oussama Bel-Laden.

Le Pentagone a annoncé mercredi qu'un détenu yéménite de la prison militaire américaine de Guantanamo, Abdel Malik Ahmed Wahab al-Rahabi, avait été transféré au Monténégro. Ce transfert ramène à 79 le nombre de détenus encore présents dans la prison de Guantanamo, que le président américain Barack Obama veut fermer.

"Geste humanitaire". "Les États-Unis sont reconnaissants au gouvernement du Monténégro pour son geste humanitaire et pour sa disposition à soutenir les efforts américains en cours pour fermer le centre de détention de Guantanamo Bay", a indiqué dans un communiqué le secrétariat américain à la Défense.

Un des "30 salopards". Le transfert de ce Yéménite, qui était détenu à Guantanamo depuis janvier 2002, a été recommandé par six agences et départements américains, a précisé le Pentagone. Selon des documents confidentiels publiés par WikiLeaks et par le New York Times, Rahabi a été un garde du corps d'Oussama ben Laden et il est lié par mariage à la famille du leader du réseau Al-Qaïda. Né en 1979, Rahabi a été capturé en décembre 2001 dans un groupe d'une trentaine de combattants d'Al-Qaïda que les agents du renseignement américain avaient surnommé "les 30 salopards", selon ces documents.

Des transfert vers les États-Unis ? Les États-Unis ont accéléré ces derniers mois le rythme auquel les détenus dont le transfert a été approuvé peuvent quitter Guantanamo, que le président Obama tient à fermer avant la fin de son second mandat. La prison, située sur l'île de Cuba, a compté en tout quelque 780 détenus depuis qu'elle a été ouverte peu après l'invasion de l'Afghanistan par une coalition armée en réaction aux attentats du 11-Septembre. Sur les 79 détenus encore présents, 25 devraient quitter la prison dans les prochains mois, leur transfert ayant été approuvé. Barack Obama veut envoyer les autres, considérés comme les plus dangereux, dans des prisons aux Etats-Unis, mais les parlementaires républicains s'opposent fermement à une telle mesure.