Ulcéré par le livre de Woodward, Trump suggère de changer les lois sur la diffamation

Le président américain a tweeté de bon matin mercredi pour s'en prendre au livre de Woodward. (illustration)
Le président américain a tweeté de bon matin mercredi pour s'en prendre au livre de Woodward. (illustration) © NICHOLAS KAMM / AFP
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avec AFP , modifié à
Après la publication d'extraits du livre de Bob Woodward sur Donald Trump, ce dernier a suggéré mercredi de changer les lois sur la diffamation aux États-Unis. 

Donald Trump a suggéré mercredi un changement des lois sur la diffamation en s'en prenant à nouveau au célèbre journaliste Bob Woodward, dont le livre explosif dresse un portrait accablant du président américain. "N'est-ce pas une honte que quelqu'un puisse écrire un article ou un livre, avec des histoires totalement inventées, et dresser un tableau d'une personne qui est littéralement l'exact inverse des faits et s'en sortir sans punition ni frais ?", s'est plaint le locataire de la Maison-Blanche de bon matin sur Twitter. 

Le portrait d'un président inculte. "J'ignore pourquoi les politiciens de Washington ne changent pas les lois sur la diffamation", a fait mine de s'interroger le républicain. Objet de l'ire présidentielle, l'ouvrage de Bob Woodward sur son action à la Maison-Blanche : ce journaliste d'investigation est connu pour avoir révélé avec son compère Carl Bernstein le scandale du Watergate poussant, in fine, Richard Nixon à la démission. Dans ce livre à paraître le 11 septembre aux États-Unis et dont le Washington Post a publié des extraits, Bob Woodward dresse le portrait d'un président inculte, colérique et paranoïaque que ses collaborateurs s'efforcent de contrôler pour éviter les pires dérapages.

"Un agent démocrate ?" Mardi, le 45e président des États-Unis avait déjà publié de nombreux tweets relatifs à cet ouvrage, assurant qu'il s'agissait d'un livre "déjà discrédité" contenant "tellement de mensonges et de sources bidons". "Woodward est-il un agent démocrate ? Vous avez noté le calendrier ?", avait-il tweeté un peu plus tôt, évoquant l'approche des élections législatives du 6 novembre, à l'issue desquelles les républicains redoutent de perdre la Chambre des représentants.