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Lionel Gougelot , modifié à
Une famille de réfugiés ukrainiens, qui avait fui Kiev en voiture, est bloquée depuis lundi à Calais après avoir été refoulée par les forces britanniques alors qu'elle voulait se rendre en Grande-Bretagne. Mardi, Paris a appelé Londres à assouplir les conditions d’octroi des visas pour les Ukrainiens.

Une famille de réfugiés ukrainiens a été refoulée lundi à Calais par la Border Force britannique. Neuf membres d’une même famille venant du sud de l’Ukraine espéraient en effet pouvoir trouver refuge en Grande-Bretagne mais se sont retrouvés bloqués, faute de visas. Les Britanniques refusent l'entrée sur son territoire à ces personnes qui fuient la guerre, et ces dernières sont donc en attente dans le port de Calais. Face à la situation, ils ont été pris en charge par la mairie de Calais qui leur a ouvert un hébergement d’urgence. Si le gouvernement français a demandé mardi à Londres de simplifier la délivrance des visas aux réfugiés ukrainiens, pour cette famille, c’est toujours l’incertitude. Europe 1 les a rencontrés.

"Une question de vie ou de mort"

C'est le deuxième jour d'attente au terminal du port de Calais. Olexander, un Ukrainien résidant à Londres, espère toujours un visa britannique pour les sept membres de sa famille : parents, oncles, tantes et cousins. Le jeune homme raconte que les autorités françaises ont alerté la Grande-Bretagne pour qu'elles laissent entrer cette famille sur son territoire. Des réfugiés qu'Olexander et son frère Alim sont allés chercher en voiture à Odessa pour les sauver de cette guerre.

"Evidemment, pour eux c'était une question de vie ou de mort. La vie là-bas est devenue trop dangereuse. Une bombe peut tomber à tout instant. Ils ont tout quitté, leur maison, leurs biens et se sont enfuis. Il était impossible pour eux de rester là où ils risquent la mort", explique-t-il.

La maire de Calais appelle les Britanniques à prendre leurs responsabilités

La maire de Calais, Natacha Bouchart, s'attend à voir arriver d'autres réfugiés ukrainiens, candidats au passage en Grande-Bretagne. Elle espère que Londres ne les laissera pas dans une impasse côté français. "On ne peut pas être à nouveau face aux responsabilités que les Britanniques ne veulent pas prendre. Donc il faut qu'ils assument leur discours et qu'ils facilitent le passage de ces personnes réfugiées", appelle-t-elle. Olexander et sa famille se disent prêts à attendre ici le temps qu'il faudra pour un visa. Un retour en arrière étant tout simplement impossible.