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William Molinié
Si on les a déjà vus dans d'autres théâtres comme au Sahel ou en Syrie, les experts militaires sont unanimes : leur nombre et l’ampleur qui est faite de cette utilisation est inédite. Dans le conflit, Russes et Ukrainiens emploient massivement des petits drones pour localiser les mouvements de l'ennemi.

La guerre en Ukraine révèle le rôle sans précédent des drones sur le champ de bataille. Si on les a déjà vus dans d'autres théâtres comme au Sahel ou en Syrie, les experts militaires sont unanimes : leur nombre et l’ampleur qui est faite de cette utilisation est inédite. En effet, Russes et Ukrainiens emploient massivement des petits drones pour localiser les mouvements de l’ennemi et diriger les tirs d’artillerie. Ils ont recours aussi à des drones kamikazes, chargés d’explosifs qui se déclenchent lors de l’impact avec la cible.

Des différences de coûts

Il s'agit principalement de matériel bon marché. Celui que Moscou utilise, le Shahed-136, coûte 20.000 euros pièce. Quand, en face, les Ukrainiens doivent déployer une défense aérienne horriblement chère : jusqu’à 500.000 euros pour le tir d’un seul missile sol-air américain Nasams.

Une asymétrie des coûts qui a poussé les Ukrainiens à concevoir leur propre modèle de drone chasseur de drone. Le Fowler par exemple est capable de voler à 180 km/h et jusqu’à un kilomètre d’altitude. Il peut capturer dans un filet un drone ennemi voire même le percuter pour le neutraliser, avant de rentrer sur sa base. Un prototype a été dévoilé en octobre dernier mais son utilisation n’a pas encore été observé sur le champ de bataille ukrainien.