Twitter récuse les accusations "d'idéologie politique" devant le Congrès américain

Le réseau social est accusé de partialité au détriment des conservateurs.
Le réseau social est accusé de partialité au détriment des conservateurs. © DAMIEN MEYER / AFP
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avec AFP , modifié à
Lors de son audition, le patron de Twitter a affirmé que le réseau social n'était "pas préparé" aux campagnes de manipulation. 

Twitter ne prend pas de décision par "idéologie politique", a assuré mercredi son patron, Jack Dorsey, lors d'une audition au Congrès américain, alors que le réseau social est accusé avec Facebook de partialité au détriment des conservateurs.

La numéro 2 de Facebook également auditionnée. Jack Dorsey et la numéro deux de Facebook, Sheryl Sandberg, étaient auditionnés par la commission du Renseignement du Sénat. Ils doivent s'expliquer sur "les opérations d'influence étrangères et leur utilisation des plateformes des médias" et sont soupçonnés de favoriser les opinions de la gauche américaine. La participation d'un dirigeant de Google ou de sa maison-mère, Alphabet, n'était toujours pas confirmée mercredi matin.

Le fondateur de Twitter, est également attendu dans l'après-midi à la Chambre des représentants, également pour répondre à des accusations de partialité envers les républicains, comme l'a dénoncé Donald Trump.

"Twitter n'utilise pas l'idéologie politique pour prendre ses décisions, qu'elles soient liées au classement du contenu de notre service ou à la façon dont nous appliquons notre règlement", a affirmé Jack Dorsey dans une déclaration. Et le patron du réseau social d'ajouter que Twitter n'était "pas préparé" face à de vastes campagnes de manipulation qui ont touché les réseaux sociaux ces dernières années.

Les excuses de Zuckerberg en avril. En avril, le patron de Facebook Mark Zuckerberg était déjà venu s'expliquer au Congrès et avait présenté ses excuses aux parlementaires pour les failles de sécurité du réseau social. Lors de la campagne 2016, des milliers de faux comptes avaient semé la discorde chez les électeurs en évoquant des sujets sensibles comme le racisme ou l'immigration. La Russie a nié toute ingérence dans la campagne qui a porté Donald Trump au pouvoir. L'entreprise de Mark Zuckerberg, largement critiquée pour n'avoir pas su identifier ces manipulations, a depuis développé des outils pour tenter de mieux les repérer.

La question est d'autant plus importante que les autorités américaines ont mis en garde contre de nouvelles tentatives de manipulations lors des élections de mi-mandat, en novembre. L'opposition démocrate va tenter de surfer sur la vague de mécontentement à l'égard de Donald Trump pour reprendre le contrôle des deux chambres du Congrès, actuellement contrôlées par les républicains.