Turquie : six morts de plus dans les décombres après un nouveau séisme

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Un nouveau séisme dans la province de Hatay, dans le sud de la Turquie, a causé la mort d'au moins dix personnes. © Eren Bozkurt / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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avec AFP
Plus de deux semaines après la violent séisme qui a touché la Turquie et la Syrie, un nouveau tremblement de terre de forte puissance a secoué lundi soir le nord de la Syrie et la province turque de Hatay (sud), causant la mort de six personnes. Dans un dernier bilan, le drame du 6 février a fait plus de 45.000 morts dans les deux pays.

Six personnes sont mortes dans un nouveau séisme de forte puissance qui a secoué lundi soir le nord de la Syrie et la province turque de Hatay (sud), la plus éprouvée par le tremblement de terre du 6 février qui a fait plus de 45.000 morts dans les deux pays. Près de 300 personnes ont également été hospitalisées, dont 18 dans un état grave dans cette province turque, selon le dernier bilan de l'agence publique de secours Afad.

 

Ce nouveau tremblement de terre d'une magnitude de 6.4, considéré comme une réplique de celui du 6 février par les sismologues, est survenu à 20h04 (17h04 GMT) lundi, suivi de 90 répliques, dont l'une de magnitude 5,8, selon l'Afad.

Au moins 150 personnes blessées dans la région d'Alep

Simultanément, au moins 150 personnes ont été blessées dans la région d'Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, ont annoncé les Casques blancs, secouristes qui opèrent en zones rebelles en Syrie. La violence de la secousse a été également ressentie au Liban et à Chypre, selon des correspondants de l'AFP. A Antakya, la grande ville de la province de Hatay, des bâtiments endommagés par le séisme dévastateur du 6 février se sont effondrés dont le siège du gouvernorat.

"La route bougeait comme des vagues, les voitures ballottées de gauche à droite. L'immeuble bougeait, en faisant des va-et-vient. Ça nous a coupé les jambes", a rapporté à l'AFP Mehmet Irmak, 34 ans, employé dans un cabinet de notaires. "Hatay n'est plus un lieu sûr désormais..." a jugé l'homme qui dort dans sa voiture depuis quinze jours.

Deux hôpitaux de la province évacués

Par mesure de sécurité, deux hôpitaux de la province ont été évacués lundi soir et leurs patients abrités dans des hôpitaux de campagne dressés sous des tentes. Le centre de coordination de l'Afad a été également évacué. Parmi les morts figurent trois personnes qui avaient voulu retourner dans leurs appartements endommagés pour y récupérer des affaires et s'y sont faites piéger, a précisé l'Afad qui a appelé les habitants sinistrés à ne surtout pas tenter de regagner leurs domiciles, même birèvement.

L'organisme a d'ailleurs annoncé mardi l'envoi de 6.000 tentes supplémentaires dans la région pour héberger "les citoyens inquiets". "L'expédition des tentes se poursuivra tout au long de la journée par voie aérienne et routière" ajoute l'Afad. Pas loin de 200.000 tentes ont été déployées dans les zones affectées ainsi que des conteneurs pouvant servir d'abri.

 

Plus de 45.000 morts au total dans un dernier bilan

Plus de 6.000 répliques ont été signalées dans la région depuis le 6 février le long de la faille anatolienne, dont les mouvements ont dévasté le sud de la Turquie et une grande partie de la Syrie faisant plus de 45.000 morts dans les deux pays. Le président Recep Tayyip Erdogan s'est rendu lundi dans la province de Hatay, l'une des deux seules avec Kahramanmaras plus au nord où les recherches et les fouilles se poursuivent. Elles ont été arrêtées dimanche partout ailleurs et l'espoir de retrouver des survivants est quasiment nul.

Selon Recep Tayyip Erdogan, plus de 118.000 bâtiments ont été détruits ou gravement endommagés dans le pays. A trois mois de la date - toujours maintenue à ce stade - du 14 mai pour les élections présidentielle et législatives, le chef de l'Etat qui sera de nouveau candidat a promis la construction de 200.000 logements.