Trump est "une honte" pour l'Amérique, pour le prince saoudien Al-Walid

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J.R. avec AFP
Le neveu du roi Salmane d'Arabie saoudite a vivement critiqué le candidat à la primaire républicaine, qui veut fermer les frontières américaines aux musulmans. 

Donald Trump est toujours dans l’œil du cyclone. Le milliardaire saoudien et membre de la famille royale, le prince Al-Walid ben Talal, a affirmé que le candidat à la primaire républicaine à la Maison Blanche était une "honte" pour "toute l'Amérique" et qu'il devrait se retirer de la campagne pour la présidentielle américaine. Le prince Walid, qui dirige le groupe Kingdom Holding Co, dont les intérêts s'étendent aux géant bancaire américain Citigroup, réagissait aux déclarations controversées du milliardaire, qui a proposé d'interdire aux musulmans d'entrer aux Etats-Unis. "@realDonaldTrump Vous êtes une honte, non seulement pour le GOP (parti républicain), mais aussi pour toute l'Amérique", a déclaré tard vendredi soir le prince Al-Walid sur son compte Twitter, @Alwaleed_Talal. "Retirez vous de la course pour l'élection présidentielle américaine, jamais vous ne l'emporterez", a ajouté le prince, neveu du roi Salmane d'Arabie saoudite, un royaume ultraconservateur qui applique une version rigoriste de l'islam.

Donald Trump le qualifie de "stupide". Le candidat en tête des primaires républicaines n'a pas tardé à répondre, interpellant le prince Walid sur Twitter. "Le stupide prince @Alwaleed_Talal veut contrôler nos hommes politiques américains avec l'argent de son papa. Il ne pourra pas faire cela quand je serai élu", a écrit Donald Trump sur le réseau social. Un communiqué, envoyé samedi matin par le bureau du prince Al-Walid, a précisé que son tweet était une réponse à la "déclaration anti-islam" de Donald Trump. La compagnie Kingdom Holding Co du prince saoudien détient des parts dans des activités aussi diverses que le parc d'attractions Euro Disney, la chaîne hôtelière Four Seasons, Citigroup et le géant des médias News Corporation. Le milliardaire saoudien est en outre devenu le deuxième actionnaire de Twitter.