Syrie : chasser Assad n'est "plus notre priorité", annonce l'ambassadrice américaine à l'ONU

Nikki Haley a indiqué que la priorité des États-Unis concernant la Syrie n'était plus le départ de Bachar al-Assad.
Nikki Haley a indiqué que la priorité des États-Unis concernant la Syrie n'était plus le départ de Bachar al-Assad. © MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec AFP
La priorité de la politique syrienne des États-Unis n'est plus d'obtenir le départ du président Bachar al-Assad, mais de trouver une solution politique au conflit.

L'ambassadrice américaine à l'ONU Nikki Haley a affirmé jeudi que Washington ne considérait plus le départ du président syrien Bachar al-Assad comme une priorité pour mettre fin au conflit dans le pays. "Il faut choisir ses batailles", a dit Nikki Haley à un groupe de journalistes. "Quand vous regardez la situation, il faut changer nos priorités, et notre priorité n'est plus de rester assis là, à nous concentrer sur faire partir Assad", a-t-elle ajouté.

Obtenir une solution politique au conflit. Niki Haley s'exprimait après des propos similaires du secrétaire d'État Rex Tillerson qui avait déjà signalé, jeudi à Ankara, une inflexion dans la diplomatie américaine en affirmant que "le sort du président Assad, à long terme, sera décidé par le peuple syrien". Selon Nikki Haley, Washington veut désormais concentrer ses efforts sur une solution politique au conflit. "Notre priorité est vraiment de regarder comment on peut obtenir des résultats. Avec qui devons-nous travailler pour réellement faire une différence pour les gens en Syrie ?", a-t-elle indiqué depuis le siège de la mission américaine auprès de l'ONU, à New York.

Assad reste "un obstacle". La diplomate a affirmé ne pas vouloir se focaliser sur le sort de Bachar al-Assad "de la même façon que l'administration précédente". "Est-ce que nous pensons qu'il est un obstacle ? Oui. Est-ce que nous allons rester assis là et nous concentrer sur le faire partir ? Non", a-t-elle martelé. Nikki Haley a également indiqué vouloir contrer l'influence de l'Iran, allié de Bachar al-Assad, dans sa guerre contre les forces rebelles. Elle a assuré que Washington était prêt à travailler avec d'autres acteurs du conflit, y compris la Turquie, pour trouver une solution de long terme en Syrie.