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Virginie Riva avec A.H.
Alors que l'espoir s'amenuise en Italie pour retrouver d'éventuels survivants au séisme, trois religieuses ont miraculeusement été sorties des décombres de leur couvent quelques heures après le drame.
TÉMOIGNAGE

Elles font figure de miraculées. Trois religieuses d'un couvent d'Amatrice, l'une des localités les plus durement touchées par le tremblement de terre de mercredi, ont été sorties des décombres quelques heures après le drame. Europe 1 a pu les rencontrer à Rieti où elles sont hospitalisées. 

"Mais qui m'a mise ici ?". Assise dans le fauteuil de sa chambre d’hôpital, sans voile, en pyjama, sœur Giuseppina n'est marquée que d'une contusion sur le visage et de deux points de suture sur le crane. Elle est l'une des trois survivantes de son couvent. Trois autres religieuses sont mortes, ensevelies sous les gravats. Quand la terre a commencé à trembler, sœur Giuseppina n'a pas eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait. "Je me suis réveillée et d’un seul coup, j’étais assise sur un tas de ruines, là où je dormais. Et derrière moi, un rocher me tenait le dos", raconte-t-elle au micro d'Europe 1. "Quand j’ai vu par le toit ouvert le ciel et les étoiles, je me suis dit 'Mais qui m’a mise ici ? Comment je me retrouve comme ça ? Je n’aurais jamais dû être dessus mais sous les ruines'", se dit-elle avec émotion.

Entendu sur europe1 :
Je me suis réveillée et d’un seul coup, j’étais assise sur un tas de ruines, là où je dormais

De la poussière dans les yeux, la bouche. Non loin de sa chambre d'hôpital, sœur Maria réalise doucement son incroyable chance. Ensevelie sous les décombres, elle ne doit sa survie qu’à une canalisation d’eau qui s’est mise en travers, au-dessus de sa tête. Elle l’a protégée de l’effondrement du couvent. Tant bien que mal, la religieuse est parvenue à alerter la troisième rescapée qui l’a entendue et a alerté les secours. "J’avais les jambes et les bras bloqués. Avec la seule main qui me restait de libre, j’ai essayé de creuser pour enlever les ruines mais je n’y arrivais pas", se remémore-t-elle. "J’étais recouverte de poussière, dans les yeux, la bouche. Je ne pouvais plus parler. Quand les secours m’ont demandé où j’étais, j’ai toussé. Comme ça, ils ont compris où j’étais".

Giuseppina et Maria sont certaines d’avoir été choisies par Dieu. La veille, elles avaient prié leurs anges gardiens.