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Mélina Facchin
En comparant des images satellites prises avant et après le séisme de vendredi dernier au Maroc, des ingénieurs cartographes du Sertit, à Illkirch-Graffenstaden, dans le Bas-Rhin, peuvent repérer les dégâts dans les zones les moins accessibles, et ainsi guider les secours sur place.

Quatre jours après le séisme meurtrier au Maroc qui a fait 2.681 morts, selon un dernier bilan, les secours sur place peuvent compter sur une aide plutôt inattendue. Celle d’ingénieurs cartographes qui se trouvent à 3.000 km des lieux de la catastrophe. À Illkirch-Graffenstaden, près de Strasbourg, les équipes du Service Régional de Traitement d’Image et de Télédétection (Sertit) étudient des images satellites pour guider les équipes de secours à distance.

"On voit des maisons détruites et des camps de secours"

"Il y a beaucoup de dégâts", soupire Claire Huber, devant son double écran d’ordinateur. Cette ingénieure cartographe au Service Régional de Traitement d’Image et de Télédétection (Sertit), à Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) compare attentivement deux images satellites. À droite : celle d’un village marocain prise avant le séisme. À gauche : une autre du même endroit après la catastrophe. 

"Ici, on a des maisons probablement détruites et on voit également des camps de secours qui se sont installés sur un stade", pointe-t-elle du doigt en zoomant sur son écran. "Les zones les plus impactées, ce sont des villages dans l’Atlas, souvent à des hautes altitudes, donc très difficiles d’accès", explique-t-elle.

"On espère être utiles aux secours sur place"

Ce sont justement ces zones que les secours sur place au Maroc peinent à atteindre depuis le séisme de magnitude 6.8 qui a frappé le pays vendredi. Alors les informations collectées par le Sertit sont précieuses. Transmises aux secours sur place, elles permettent de les guider à distance.

Depuis samedi matin, Claire et ses collègues se relaient 24h sur 24h. "C’est un travail de précision et on espère que toute l’énergie qu’on met à analyser ces images est vraiment utile pour les secours sur place", déclare l’ingénieure. Ses collègues et elles sont habituées à travailler ainsi sur des catastrophes naturelles : séismes, inondations ou encore feux de forêt.