Sean Spicer, porte-parole de la Maison-Blanche, démissionne

Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a présenté sa démission.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a présenté sa démission.
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avec AFP , modifié à
Il a été remplacé par sa numéro deux, Sarah Huckabee Sanders. Donald Trump donne ainsi un nouveau visage à sa Maison-Blanche, six mois et un jour après sa prise de fonctions. 

Le porte-parole du président américain Donald Trump, Sean Spicer, a démissionné vendredi à l'issue de six mois mouvementés à la Maison-Blanche, et une nouvelle équipe a pris la tête de la communication présidentielle.

Sean Spicer, 45 ans, a présenté sa démission en protestation après l'embauche par Donald Trump d'un nouveau directeur de la communication, Anthony Scaramucci, malgré les objections du secrétaire général de la Maison-Blanche, Reince Priebus, selon une source. "Ce fut un honneur et un privilège de servir le président Donald Trump. Je continuerai jusqu'à la fin août", a-t-il écrit sur Twitter en début d'après-midi. Il a été remplacé par sa numéro deux, Sarah Huckabee Sanders. Donald Trump donne ainsi un nouveau visage à sa Maison-Blanche, six mois et un jour après sa prise de fonctions. 

"Promouvoir le programme du président avant toute chose". Le poste de directeur de la communication était vacant depuis le départ de Michael Dubke en mai. Anthony Scaramucci, venu de Wall Street et impliqué dans la campagne de 2016, dirigera la stratégie presse générale, tandis que la porte-parole est chargée des interactions quotidiennes avec les médias. "Je veux faire en sorte que notre modèle culturel soit de promouvoir le programme du président avant toute chose", a-t-il déclaré dans la salle de presse. "S'il y a des petites frictions à l'intérieur de la Maison-Blanche à cause de cela, ce n'est pas grave". "Le navire va dans la bonne direction, il faut juste qu'on dise clairement quelle est la direction", a-t-il dit.

Mueller attaqué. Sean Spicer était sur la sellette depuis des semaines, victime des critiques de son patron face au désordre dans la communication présidentielle, auquel le tweeteur-en-chef lui-même est accusé de contribuer. D'innombrables couacs et faux pas ont marqué les six premiers mois, sans compter des escarmouches quasi-quotidiennes avec les journalistes. La démission survient à la fin d'une nouvelle semaine mouvementée pour le président, ouvertement agacé par la progression de l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur une éventuelle collusion entre la Russie et sa campagne l'an dernier.

"Les électeurs se fichent de savoir qui est porte-parole". Outre le chambardement de l'équipe de communication, Donald Trump a remanié son équipe d'avocats personnels, qui représentent ses intérêts face à Robert Mueller. L'un d'eux a démissionné. Ces événements ont secoué la sphère politico-médiatique, qui y voyaient le signe d'une Maison-Blanche divisée en interne et désorganisée. Mais "rappelons-nous que la plupart des électeurs se fichent de savoir qui est porte-parole. Ce qui compte, c'est la politique du président", a estimé le politologue Larry Sabato.

Non, à la Maison-Blanche il n'y a "pas de querelles internes"

La Maison-Blanche n'est pas en proie à des querelles intestines, a assuré vendredi le nouveau directeur de la communication de l'exécutif américain, Anthony Scaramucci. Donald Trump a de son côté déploré que le travail accompli par la Maison-Blanche, six mois après l'installation de la nouvelle administration Trump, n'était "pas assez reconnu", dans une déclaration lue par Sarah Sanders.