"Les semaines qui viennent sont absolument décisives pour le combat que nous menons contre le terrorisme", estime Emmanuel Macron. 1:23
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avec AFP , modifié à
En déplacement à Niamey, où il s'est recueilli devant les tombes de 71 soldats nigériens tués en décembre, le président français Emmnauel Macron a appelé les pays de la zone à redéfinir "plus clairement les objectifs" pour lutter contre le djihadisme. 

Le président français Emmanuel Macron a estimé dimanche à Niamey, où il s'est recueilli devant les tombes de 71 soldats nigériens tués en décembre, que la lutte contre le djihadisme au Sahel était à "un tournant". Et appelé les pays de la zone à redéfinir "plus clairement les objectifs".

"Les semaines qui viennent sont absolument décisives pour le combat que nous menons contre le terrorisme. Nous sommes à un tournant de cette guerre. Il nous faut (...) redéfinir plus clairement les objectifs" à l'occasion du sommet de Pau le 13 janvier, a affirmé le président Macron aux côtés de son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. "Il faut définir de manière beaucoup plus claire les objectifs militaires, politiques et de développement pour les 6, 12 et 18 prochains mois", a souligné Emmanuel Macron.

Ne pas "stigmatiser tel ou tel pays"

Dans la ligne de mire du président : le Mali et le Burkina Faso qui, selon lui, ne jouent plus le jeu. "Je ne suis pas là pour stigmatiser tel ou tel (pays)", a-t-il répondu alors qu'il était interrogé sur sa phrase de la veille à Abidjan ("Si cette clarté politique n'est pas établie, la France dans certains pays en tirera toutes les conséquences"). Paris dénonce néanmoins un sentiment antifrançais grandissant, sans condamnation des autorités. "Je vois des mouvements d'opposition, des groupes qui dénoncent la présence française comme une présence impérialiste néo-coloniale (....) Je vois dans trop de pays prospérer sans condamnation politique claire des sentiments anti-francais", a détaillé Emmanuel Macron.

Et le chef de l'État de menacer ouvertement de remettre en cause la participation de la France à la protection de la région si ces pays ne devaient pas changer d'attitude. "Je ne peux pas accepter d'envoyer nos soldats sur le terrain dans les pays où cette demande (de présence française) n'est pas clairement assumée", a-t-il déclaré. Le sommet de Paul s'annonce tendu.