Russie-Ukraine : «aucun endroit sûr» à Belgorod selon des habitants, près de 400 enfants évacués

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Un bâtiment de Belgorod qui a subi des dégâts. © Olga MALTSEVA / AFP
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avec AFP / Crédits photo : Olga MALTSEVA / AFP , modifié à
Près de 400 enfants de la ville russe de Belgorod, proche de la frontière avec l'Ukraine, vont être évacués ce mercredi alors que les frappes ukrainiennes se sont intensifiées ces derniers jours. Cette décision intervient quelques jours après l'évacuation de 300 personnes à la suite de la multiplication des attaques ukrainiennes.

"Aucun endroit n'est sûr" : l'inquiétude grandit à Belgorod, une grande ville de Russie sur laquelle les frappes ukrainiennes se sont intensifiées ces derniers jours, poussant les autorités à évacuer mercredi près de 400 enfants. À partir de ce mercredi, et ce pour une période de "21 jours", "392 écoliers quitteront Belgorod pour des structures scolaires dans d'autres régions : 112 enfants se reposeront dans la région de Voronej, 280 (dans celle de) Kalouga", a annoncé la mairie de cette ville de quelque 335.000 habitants située près de la frontière avec l'Ukraine.

Au total, "1.300 écoliers sont prêts à quitter la région de Belgorod", a-t-elle ajouté. "Le premier groupe d'enfants a été envoyé de Belgorod dans la région de Voronej", a de son côté déclaré sur Telegram le gouverneur de la région éponyme, Viatcheslav Gladkov. Ce responsable a précisé qu'au cours des trois prochaines semaines, ces enfants participeraient à plusieurs activités éducatives et de loisirs.

Report de la rentrée scolaire à Belgorod au 19 janvier

Cette décision intervient quelques jours après l'évacuation de 300 personnes à la suite de la multiplication des attaques ukrainiennes et l'annonce du report de la rentrée scolaire au 19 janvier. Les célébrations nocturnes du Noël orthodoxe du 6 au 7 janvier avaient en outre été annulées. Belgorod se trouve à moins de 40 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine et en première ligne des attaques de ce pays sur le sol russe.

Au lendemain de frappes russes sur le territoire ukrainien le 29 décembre qui ont provoqué la mort de dizaines de personnes, Belgorod avait été la cible d'une attaque ukrainienne ayant fait 25 morts, le bilan de civils tués le plus lourd sur le sol russe depuis le début du conflit le 24 février 2022. En riposte, Vladimir Poutine avait promis que son pays allait "intensifier" les frappes, son armée poursuivant ses raids massifs sur Kiev et d'autres villes ukrainiennes, à l'instar des 2 et 8 janvier.

Ces derniers jours, d'autres régions russes frontalières de l'Ukraine, comme celles de Koursk et d'Oriol, ainsi que la Crimée annexée et d'autres zones occupées en Ukraine ont été touchées par des bombardements ukrainiens.