Rencontre Macron-Poutine : Vladimir Poutine "aimerait renouer avec l'Europe"

Vladimir Poutine a été reçu par Emmanuel Macron lundi au fort Brégançon 7:05
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Alors que la Russie a été exclue du G7 en 2014, l’entrevue lundi du président français avec le président russe pourrait aider à réchauffer les relations entre Moscou et les pays européens. Vladimir Fédorovski, écrivain et ancien diplomate russe, analyse la relation entre les deux présidents au micro d'Europe1.
INTERVIEW

Vladimir Poutine a été reçu par Emmanuel Macron lundi au fort Brégançon dans une rencontre plus que cordiale. Le président russe est même arrivé avec un bouquet de fleurs pour Brigitte Macron. Alors, l'entente entre les deux présidents est-elle bonne ? "Paradoxalement, oui" répond Vladimir Fédorovski au micro d'Europe 1. L'écrivain souligne que "ce sont des présidents qui étaient inattendus et que tout cela peut créer des liens."

"Ils ont parlé des choses sérieuses"

Au menu de cet entretien : la Syrie, la Libye, la situation en Ukraine, les manifestions à Moscou ou encore la venue du président français en Russie en 2020. "Cette fois, la tonalité est extraordinaire et ils ont parlé des choses sérieuses" estime l'ancien diplomate.

Alors que la Russie est exclue du G7 depuis 2014, Vladimir Fédorovski affirme que le président russe "aimerait renouer avec l'Europe". "Il y a une tendance autour de lui, avec des gens qui pensent que l'opinion russe ne veut plus de l'Europe, mais de l'Asie. Dans ce contexte, Poutine voulait retrouver la politique traditionnelle de l'intérêt national" poursuit-il.

"Le plus important est que le dialogue est renoué"

L'Ukraine a une importance particulière pour Macron, étant donné que la France et l’Allemagne ont tenté de négocier un accord de paix, connu sous le nom d’accord de Minsk, entre la Russie et l’Ukraine à la suite de l’annexion de la Crimée par Moscou. Fédorovski souligne que même si "le processus de Minsk est au point, la confrontation totale, choisie par certains Américains, est un choix très dangereux." Il note par ailleurs un infléchissement de la Russie dans ce dossier. L'écrivain conclut en rappelant que "le plus important est que le dialogue soit renoué avec une certaine complicité".