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Louis Portal (à Moscou) / Crédit photo : MIKHAIL METZEL / SPUTNIK / AFP , modifié à
La situation semble être de retour à la normale à Moscou, au surlendemain de la rébellion armée de Wagner. Le régime antiterroriste, mis en place samedi dans la capitale, a été levé et le ministre de la Défense est apparu à la télévision. Le Kremlin semble donc tout faire pour tourner la page d'Evguéni Prigojine.

Au surlendemain de la rébellion armée avortée du groupe paramilitaire Wagner, la situation semble être revenue au calme en Russie. Le régime antiterroriste a été levé à Moscou et le Kremlin veut également prouver que tout est revenu dans l'ordre. Pour preuve, l'apparition à la télévision du ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, qui était la principale cible d'Evguéni Prigojine et qui cristallisait la colère des mercenaires. Où en est la situation à Moscou ce lundi ?

Fin des barrages filtrants à l'entrée et à la sortie de Moscou

Les voitures de police stationnées sur les principaux axes de la capitale ont repris leurs patrouilles, alors que les barrages filtrants à l'entrée et à la sortie de Moscou ont été supprimés. Cette levée du régime antiterroriste, entrée en vigueur samedi, est certainement la dernière étape d'un retour à la normale après les événements de ce week-end et la preuve que le Kremlin est en train de tourner la page Prigojine. L'absence de menace pour la vie, la santé et les biens immobiliers de la population justifient cette décision pour les autorités.

Autre élément à noter : la présence de caméras aux côtés du ministre de la Défense alors qu'il était en inspection en Ukraine. Des plans le montrent en train d'examiner des cartes et de discuter avec des soldats. Cette apparition dans les journaux télévisés du matin de Sergueï Choïgou, pris à partie, détesté et insulté depuis des mois par Evguéni Prigojine, est une façon de montrer au public qu'il conserve la confiance totale du président et que le chef de Wagner est passé par pertes et profits en Biélorussie ou ailleurs.

Le parquet général a encore signalé que l'oligarque était toujours visé par une enquête pour rébellion armée, mais qu'il n'avait pas été interpellé.